René Maarek – Pharm’addict : Cannabis thérapeutique et CBD, la révolution médicale

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Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode de Parlons Canna. Aujourd’hui, nous avons le privilège d’accueillir René Maarek, une figure éminente du domaine de la pharmacie et de l’addictologie. Au cours de notre entretien, nous explorerons un éventail captivant de sujets. 

Au fil de notre échange, nous nous pencherons sur des thématiques aussi variées que passionnantes, avec l’intention de partager des informations pertinentes et des points de vue éclairants. Restez à l’écoute pour découvrir les réflexions de René Maarek sur le cannabis thérapeutique et bien d’autres sujets fascinants. Pour mieux appréhender le savoir et l’expérience de notre invité, voici un bref aperçu de son parcours remarquable. 

Une carrière dédiée à la santé et au bien-être

René Maarek a exercé en tant que praticien hospitalier au sein du Pôle Addictologie dans le département 93, au sein d’un hôpital renommé. En outre, il est l’un des cofondateurs de l’association Pharm’addict, une initiative notable œuvrant pour le bien-être et la santé de la communauté. Son engagement ne s’arrête pas là, puisqu’il a également occupé la présidence de l’Union des Pharmaciens de la région parisienne et a été élu au sein de l’Union Régionale des Professionnels de Santé en qualité d’addictologue émérite. Son champ d’action s’étend aussi bien en métropole qu’en outremer, témoignant ainsi de sa portée nationale.

L’expertise au service de l’innovation

Parmi les domaines d’expertise de René Maarek, nous aborderons en particulier l’Audit Pharmaceutique Associatif et Délocalisé (APAD), qui revêt une importance cruciale dans le contexte actuel. De plus, notre invité a eu l’honneur de contribuer en tant que membre temporaire au comité scientifique chargé de la conception de l’expérimentation du cannabis médical en France, un sujet qui captivera sans aucun doute votre attention.

Un parcours éloquent et diversifié dans le domaine de la santé

René Maarek, pharmacien d’officine et président éminent de l’Union des Pharmaciens de la région Parisienne, incarne une figure influente du secteur pharmaceutique et de l’addictologie. Ses responsabilités et accomplissements témoignent de son dévouement continu envers la profession et la santé publique.

Un engagement syndical inébranlable

Depuis près de 10 à 15 ans, René Maarek joue un rôle pivot en tant que président du syndicat majoritaire, défendant les intérêts des pharmaciens au quotidien. Son rôle au sein de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) lui offre une plateforme pour contribuer à la réflexion et à la planification de la prise en charge médicale dans les années à venir. Cette dualité lui confère une vision équilibrée, alliant les besoins immédiats aux perspectives futures.

Une évolution vers l’addictologie

Le cheminement de René Maarek vers l’addictologie s’est amorcé fortuitement lorsqu’il a acquis une pharmacie à Montreuil en 1995. Cette pharmacie, unique en son genre dans le département 93, est devenue son terrain d’apprentissage. La découverte du médicament Subutex en 1996 a catalysé son intérêt pour le domaine des addictions. Malgré l’absence de formations continues à l’époque, il s’est résolu à se former par lui-même, amorçant ainsi un voyage de connaissances.

Un tournant déterminant

Son immersion à l’hôpital René Muret a été déterminante. Sa rencontre avec un psychiatre addictologue américain et français a été marquante. Ils ont collaboré pour instaurer l’école d’entretien motivationnel, introduisant des techniques de communication novatrices, axées sur la motivation intrinsèque des patients. Dès 1998, tout en exerçant en officine, René Maarek a entrepris de former de nombreux médecins, participant ainsi activement à l’évolution de la discipline.

Une transition vers l’addictologie clinique

La reconnaissance de son expertise l’a conduit à un poste d’addictologue à l’hôpital René Muret, sans qu’une spécialité dédiée ne soit encore formalisée. Cette expérience s’est avérée déterminante et enrichissante, l’amenant à contribuer au bien-être des patients souffrant d’addictions.

Le pionnier de la prise en charge

René Maarek a été à l’avant-garde de l’amélioration de la prise en charge des personnes aux prises avec des addictions. Son plaidoyer auprès de la direction de l’hôpital Louis Constant Fleming a abouti à la création du Pôle Addictologie, comblant un vide dans les soins prodigués aux personnes en détresse. Aujourd’hui, il continue de prodiguer ses connaissances en tant qu’addictologue à Saint Martin et Saint Barth, collaborant avec des professionnels de la santé en milieu hospitalier et en officine.

Formateur passionné et innovateur

Outre ses responsabilités en officine et dans le domaine de l’addictologie, René Maarek demeure un formateur dévoué. Sa passion pour l’entretien motivationnel l’a conduit à former des professionnels de la santé, en ville et à l’hôpital, tout en étendant son expertise au domaine émergent du cannabis thérapeutique. Sa participation active à la réflexion sur la prescription et la délivrance du cannabis thérapeutique en France est une preuve supplémentaire de son influence positive dans le domaine de la santé.

L’exploration du cannabis thérapeutique : une démarche guidée par l’expérience

Abordons à présent le cœur de notre discussion : le cannabis thérapeutique. L’expérience de René Maarek dans ce domaine trouve ses racines dans sa proximité avec les patients de Saint Martin, où l’usage du cannabis est ancré dans la culture locale. Une part importante de la population, soit environ un tiers, adhère à la culture rasta, contribuant à une familiarité innée avec le cannabis. En tant qu’addictologue, René Maarek a joué un rôle crucial en apportant son soutien à ceux qui tentaient de maîtriser leur consommation excessive de THC.

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La perspective canadienne : une source d’inspiration

La situation géographique de Saint Martin, à proximité du Canada, a facilité une collaboration avec les pratiques de prise en charge du cannabis issues de ce pays. Les liens étroits entre les deux régions ont permis à René Maarek de se familiariser avec les approches canadiennes, considérablement plus avancées dans le domaine du cannabis thérapeutique que celles de la France. Ce rapprochement a nourri sa volonté d’explorer de nouvelles voies pour améliorer les soins et la qualité de vie des patients.

Un pas vers l’expérimentation

C’est dans ce contexte que René Maarek a choisi de s’engager dans l’expérimentation du cannabis thérapeutique. Nicolas Authier, conscient de l’expertise de René Maarek, a souligné le manque d’intérêt des pharmaciens pour le CBD et l’a encouragé à combler cette lacune. En réponse à cet appel, René Maarek s’est investi dans la formation des pharmaciens, devenant ainsi un acteur clé dans la diffusion des connaissances sur ce produit.

Un formateur visionnaire

Au cours des deux dernières années, René Maarek a collaboré avec cinq organismes de pharmaciens, devenant ainsi le pionnier parmi les pharmaciens soignants à dispenser une formation sur le CBD. Sa passion pour l’entretien motivationnel l’a conduit à adapter son expertise à cet aspect émergent de la pharmacologie, partageant son savoir avec d’autres professionnels de la santé. Cette démarche illustre sa volonté constante de repousser les frontières de la pratique pharmaceutique et de contribuer de manière significative à l’évolution des soins de santé.

La réception du CBD et du cannabis thérapeutique chez les pharmaciens : un éventail de réactions

Lorsqu’il s’agit de l’acceptation des produits CBD, du cannabis bien-être et du cannabis thérapeutique au sein de la communauté pharmaceutique, il est essentiel de reconnaître la diversité des points de vue et des attitudes parmi les pharmaciens. En tant que professionnels, ils diffèrent par leur histoire, leurs connaissances préalables et leurs croyances individuelles. Cette variabilité se reflète dans leurs réactions face à ces produits émergents.

L’éventail des attitudes

Lors de la formation de 1 500 pharmaciens, René Maarek a eu l’opportunité d’observer une large gamme de réactions. Certains pharmaciens font preuve de curiosité et d’intérêt, tandis que d’autres abordent ces produits avec des réticences marquées. Il est clair que la peur occupe une place prépondérante parmi ces réactions. Les pharmaciens sont soumis à des responsabilités légales et éthiques concernant ce qu’ils délivrent en pharmacie. Cette responsabilité les conduit souvent à appréhender les produits liés au cannabis avec une certaine méfiance.

L’enjeu de la connaissance

René Maarek encourage les pharmaciens à surmonter leurs appréhensions par le biais de l’éducation. Il souligne que la clé pour atténuer la peur est de s’armer de connaissances approfondies sur le sujet. En invitant ses confrères à se former, il cherche à les outiller pour qu’ils puissent agir en toute confiance et en toute sécurité. La démystification de ces produits, accompagnée d’une solide compréhension de leurs implications cliniques, contribue à élargir leur perspective.

La dualité entre l’ordre des pharmaciens et les syndicats

Lorsqu’il s’agit des positions adoptées par les différents organes professionnels, René Maarek souligne une différence fondamentale entre l’Ordre des Pharmaciens et les syndicats. L’Ordre s’engage à préserver l’honneur et l’intégrité de la profession et de la pharmacie dans son ensemble, tandis que les syndicats, tels que celui auquel René Maarek est affilié, se concentrent sur la défense des individus et des praticiens. Bien que ces deux approches puissent sembler divergentes, elles se complètent mutuellement en contribuant à la croissance et à l’évolution de la profession.

L’engagement au service des patients

Au cœur de cette discussion, l’engagement des pharmaciens envers leurs patients demeure une priorité fondamentale. René Maarek rappelle que les pharmaciens prêtent serment pour soutenir et aider leurs patients dans leur parcours de santé. Le contraste entre la rigidité législative entourant le cannabis en France et la réalité de la consommation quotidienne dans le pays souligne l’importance cruciale pour les pharmaciens d’acquérir des connaissances approfondies sur le cannabis, afin de mieux conseiller, orienter et éduquer leurs patients.

Une responsabilité pénale qui influence

Une des raisons pour lesquelles les pharmaciens peuvent être réticents à s’engager davantage avec le cannabis thérapeutique réside dans leur responsabilité pénale envers ce qu’ils délivrent. Contrairement aux boutiques de CBD, les pharmaciens sont légalement et pénalement responsables des produits qu’ils fournissent. Cette obligation de garantir des produits de qualité pharmaceutique souligne l’importance pour les pharmaciens d’acquérir une connaissance approfondie du sujet.

L’équilibre entre la peur et la connaissance

En somme, l’approche de René Maarek consiste à équilibrer la peur avec la connaissance. Il encourage les pharmaciens à surmonter leurs appréhensions par l’éducation, à se familiariser avec les produits liés au cannabis et à maîtriser leurs implications cliniques. Cette démarche permet non seulement de renforcer la confiance des pharmaciens, mais aussi d’améliorer la qualité de la prise en charge de leurs patients, garantissant ainsi des soins optimaux et sécurisés.

La connaissance du cannabis chez les pharmaciens : un processus en évolution

L’adoption de la connaissance du cannabis, qu’il s’agisse du CBD ou du cannabis thérapeutique, au sein de la communauté pharmaceutique est un processus en constante évolution. Actuellement, une diversité de pharmaciens embrassent progressivement cette connaissance pour mieux répondre aux besoins de leurs patients.

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L’implantation de la filière CBD

La filière CBD a gagné une solide implantation dans le domaine de la pharmacie. Elle s’est forgée une place en tant que produit bien-être et suscite un intérêt croissant. Il est peu probable qu’elle disparaisse, car la demande reste élevée. Néanmoins, la clé réside dans la compréhension des produits offerts, notamment pour éviter les interactions potentielles avec d’autres médicaments.

Le rôle de la formation et de la curiosité

De nombreux pharmaciens recherchent activement des sources d’information pour enrichir leur compréhension du cannabis. Certains se tournent vers la littérature spécialisée, explorant les études, les recherches et les analyses qui abordent ce sujet complexe. D’autres optent pour des formations dispensées par des experts tels que René Maarek. Ces formations sont non seulement reconnues et accréditées, mais elles apportent également une validation des connaissances acquises.

La conscience des interactions

Un point crucial réside dans la maîtrise des interactions possibles entre le cannabis, le CBD et d’autres médicaments. La littérature sur le sujet est vaste et variée, fournissant des informations plus ou moins détaillées. Pour les pharmaciens, il est essentiel de saisir ces interactions pour garantir la sécurité et l’efficacité des traitements. En effet, certains patients peuvent consommer du cannabis ou du CBD en parallèle à leurs médicaments traditionnels, créant ainsi des implications médicamenteuses potentielles.

La politique de réduction des risques

Une démarche essentielle dans ce contexte est la politique de réduction des risques. Cette approche vise à minimiser les dangers potentiels associés à la consommation de substances, tout en reconnaissant leur réalité. Cette politique est ancrée dans la notion que certaines personnes consomment déjà du cannabis ou du CBD, et qu’il est impératif de leur fournir des informations précises pour garantir leur sécurité et leur bien-être.

L’importance de l’équilibre

En somme, les pharmaciens se tournent vers diverses sources d’information pour étoffer leur connaissance du cannabis. Que ce soit par le biais de formations, de recherches ou d’initiatives personnelles, ils visent à offrir à leurs patients des conseils éclairés. L’équilibre entre la recherche individuelle et les formations professionnelles contribue à façonner une nouvelle génération de pharmaciens conscients des complexités liées au cannabis et engagés à offrir des soins de haute qualité.

La réduction des risques : une approche intemporelle de la santé

La politique de réduction des risques, bien qu’elle ait émergé dans le contexte de la crise du VIH, continue de jouer un rôle crucial dans la pratique de la santé contemporaine. Cette approche ne se limite pas à une époque spécifique, mais reste une stratégie essentielle pour aborder les réalités complexes de la consommation de substances psychoactives.

L’évolution de la perception

L’épidémie du VIH a certainement catalysé l’attention sur la politique de réduction des risques, mais il est important de noter que cette approche ne se limite pas à une période donnée. La dynamique a évolué au fil des ans, passant d’une perception binaire de “pour” ou “contre” à une compréhension plus nuancée et centrée sur les besoins individuels des personnes.

Comprendre sans juger

La philosophie sous-jacente de la réduction des risques consiste à comprendre les choix des individus sans porter de jugement moral. René Maarek souligne que la consommation de substances psychoactives peut découler de multiples facteurs personnels et motivations individuelles. Le rôle des professionnels de la santé est d’être des acteurs empathiques et compréhensifs, plutôt que de critiquer ou de condamner.

Responsabilité en santé

La réduction des risques repose sur une responsabilité en matière de santé publique. Il s’agit de reconnaître que certaines personnes continueront à consommer des substances, malgré les risques associés, et de prendre des mesures pour minimiser ces risques. Cette approche reflète un engagement envers la santé et le bien-être de tous les individus, indépendamment de leurs choix de consommation.

Une perspective holistique

En tant qu’addictologue, René Maarek adopte une perspective holistique pour aider les individus à gérer les risques liés à la consommation de substances. Son objectif est d’éduquer et de guider, de manière à ce que les personnes puissent prendre des décisions éclairées en connaissance de cause. Cette approche vise à équilibrer les réalités de la consommation avec la promotion de la sécurité et de la santé.

L’approche de la pharmacie envers le cannabis bien-être : éclairer et conseiller

Au sein de la communauté pharmaceutique, une diversité d’attitudes et de croyances coexistent quant à l’approche envers le cannabis, qu’il soit destiné au bien-être ou à des besoins thérapeutiques. Parmi les pharmaciens, certains sont motivés par la peur, tandis que d’autres ont des préjugés issus des médias. Cependant, un point commun unit tous les pharmaciens : le serment de Galien, qui les engage à aider et soigner toute personne franchissant les portes de leur pharmacie.

L’enjeu de l’implication pharmaceutique

La raison pour laquelle les pharmaciens doivent s’impliquer dans le conseil sur le cannabis réside dans leur rôle fondamental en tant qu’acteurs de la santé. Il ne s’agit pas seulement de la substance elle-même, mais de la personne derrière chaque besoin. Pour les personnes qui recherchent simplement une expérience récréative, les boutiques de CBD peuvent fournir des conseils adéquats, car les vendeurs y sont compétents. Cependant, l’accent de René Maarek se porte sur les patients, ceux qui cherchent une alternative de soin.

Le cannabis bien-être dans la pharmacie

Lors des formations dispensées par René Maarek, les pharmaciens apprennent à distinguer les différentes situations où le cannabis bien-être peut jouer un rôle. Pour les individus cherchant simplement un moment de plaisir, les boutiques spécialisées offrent une solution. Cependant, dès qu’une personne cherche une action thérapeutique, la pharmacie devient l’endroit approprié pour obtenir des conseils médicaux et pharmaceutiques.

Comprendre les grosses contre-indications

Les pharmaciens sont formés à identifier les situations où le cannabis bien-être pourrait ne pas être approprié. Les contre-indications majeures incluent les interactions avec d’autres médicaments, des problèmes de santé préexistants ou encore des effets secondaires indésirables. Cette connaissance leur permet de guider les patients de manière éclairée et de proposer des alternatives si nécessaire.

Le rôle clair du pharmacien

Le pharmacien joue un rôle crucial en aidant les patients à naviguer dans le vaste monde du cannabis bien-être. Ils offrent des conseils personnalisés, tiennent compte de l’état de santé global de la personne et évaluent les risques potentiels. La connaissance approfondie des pharmaciens permet de garantir que les patients prennent des décisions informées et sûres en matière de consommation de produits à base de cannabis.

Discerner entre le bien-être et la thérapie : le rôle du dialogue

La distinction entre l’utilisation du cannabis à des fins de bien-être et à des fins thérapeutiques repose sur le dialogue et la compréhension des besoins individuels de chaque personne. Cette différenciation ne dépend pas uniquement du lieu (boutique ou pharmacie), mais plutôt des raisons profondes qui motivent l’usage du produit.

L’importance du dialogue personnalisé

Lorsqu’une personne se présente dans une pharmacie ou une boutique à la recherche de produits à base de cannabis, il est essentiel d’engager une discussion approfondie pour déterminer ses besoins réels. Si quelqu’un exprime simplement un intérêt à se détendre ou à faciliter son sommeil, il peut être orienté vers une boutique spécialisée qui propose des produits pour le bien-être. Cependant, lorsque la personne présente des problèmes de sommeil plus sérieux qui impactent sa santé globale, une approche plus thérapeutique est préconisée.

La nuance entre le bien-être et la thérapie

La nuance entre le bien-être et la thérapie réside dans la gravité et la récurrence des symptômes. Une personne qui cherche à se détendre occasionnellement peut trouver des solutions dans les boutiques spécialisées. En revanche, si des problèmes de santé, tels que l’insomnie chronique, affectent la qualité de vie de manière significative, il est recommandé de s’adresser à un pharmacien qui peut fournir des conseils adaptés et considérer les interactions potentielles avec d’autres médicaments.

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La limite du rôle de chacun

Il est crucial de respecter les rôles respectifs des boutiques et des pharmacies. Les boutiques de CBD peuvent jouer un rôle dans la promotion du bien-être et de la détente, mais lorsque des problèmes de santé plus graves sont en jeu, l’expertise d’un pharmacien est essentielle. Le dialogue et la communication transparente entre le professionnel de la santé et la personne en recherche d’aide permettent de déterminer le niveau d’engagement thérapeutique nécessaire.

Interactions à prendre en compte entre cannabis bien-être et médicaments

Les interactions entre le cannabis bien-être et d’autres médicaments sont un aspect crucial à considérer pour la sécurité des patients. Bien que le CBD soit largement reconnu comme relativement sûr, il reste un produit actif, et tout produit actif peut avoir des effets positifs et négatifs.

Il est important de noter que la connaissance sur les interactions entre les phytocannabinoïdes et divers médicaments est en constante évolution. Cependant, certaines généralités peuvent être tirées de la recherche actuelle.

Interactions Absolues et Contre-Indications

Lors de sa formation, René Maarek met l’accent sur certaines interactions absolues entre le CBD et certains médicaments. Par exemple, les macrolides, une classe d’antibiotiques, présentent une interaction à éviter. Les médicaments macrolides et le CBD utilisent les mêmes voies de dégradation dans le corps, ce qui peut entraîner des risques d’accumulation ou de sous-dosage. Par conséquent, pendant la prise d’un traitement macrolide et jusqu’à environ 10 jours après, il est fortement recommandé d’éviter le CBD.

De plus, les médicaments à marge thérapeutique étroite, qui ont une plage de dosage délicate à déterminer, peuvent être affectés par la prise de CBD. Par exemple, le Lévothyrox, utilisé pour traiter les problèmes de thyroïde, peut voir sa biodisponibilité modifiée en présence de CBD. Cette interaction peut perturber la dose de Lévothyrox administrée, ce qui souligne l’importance de consulter un professionnel de la santé avant de combiner ces substances.

Rester informé pour une utilisation sûre

Il est essentiel pour les pharmaciens et les patients de rester informés sur les interactions potentielles entre le cannabis bien-être et les médicaments qu’ils prennent. Chaque personne est unique, et les interactions peuvent varier en fonction de différents facteurs, y compris la génétique individuelle. En tant que professionnels de la santé, les pharmaciens jouent un rôle crucial en fournissant des conseils éclairés pour garantir une utilisation sûre et efficace des produits à base de cannabis. En continuant à se former et à rechercher des informations à jour, les pharmaciens peuvent aider les patients à naviguer en toute confiance dans ce domaine en évolution.

Choix des produits en pharmacie et gage de qualité

En pharmacie, la sélection des produits à base de cannabis bien-être est encadrée par des règles strictes.

Allégations thérapeutiques vs indications scientifiques

Les pharmaciens doivent éviter les allégations thérapeutiques non prouvées sur les emballages et les présentoirs. Une allégation thérapeutique fait référence à une affirmation de l’efficacité du produit pour traiter des symptômes ou des maladies sans preuves scientifiques solides. Les indications, en revanche, reposent sur des preuves scientifiques démontrant l’efficacité d’un produit pour un usage spécifique.

Origine biologique et sécurité des produits

L’origine biologique des produits est un autre facteur important. Les produits à base de cannabis bien-être vendus en pharmacie doivent provenir de biomasse biologique, ce qui signifie qu’ils sont cultivés sans l’utilisation de pesticides ni de métaux lourds. Cette exigence garantit la sécurité du produit final pour les consommateurs.

Recherche et applications médicales du CBD

L’implication croissante des grandes sociétés pharmaceutiques dans la recherche sur le cannabis bien-être est en train de révolutionner la compréhension de ses effets et de ses applications potentielles. Des études sont en cours pour explorer diverses utilisations thérapeutiques du CBD, notamment dans la gestion des addictions et pour des conditions médicales spécifiques telles que l’endométriose. Ces études pourraient éventuellement fournir des preuves scientifiques solides pour soutenir certaines indications.

Le Label Bio et les contraintes légales

L’évaluation du label bio en tant que garantie de certification reste sujette à débat. Il est important de distinguer entre un label bio européen et un label bio émis par des entités moins familières. Un label bio français inspire davantage confiance en raison de sa réputation. Il est également crucial de noter qu’il existe des contraintes légales spécifiques pour les pharmaciens. Pour qu’un pharmacien puisse délivrer un produit, celui-ci doit figurer sur une liste préétablie de produits autorisés. Cette liste restreint les articles vendus en pharmacie aux produits pharmaceutiques, excluant ainsi la vente de produits tels que des chaussures.

Statut et sélection des produits

Le statut d’un produit, plutôt que sa référence, détermine sa pertinence en pharmacie. Dans le cas du CBD, différents laboratoires choisissent différents statuts pour leurs produits, tels que cosmétiques ou compléments alimentaires. Actuellement, le statut cosmétique est accepté, tandis que le statut de complément alimentaire fait face à des enjeux liés au processus de validation Novel Food. Le statut du produit est étroitement lié à son inclusion ou non dans la liste des produits autorisés en pharmacie, en plus de satisfaire les trois conditions : allégations thérapeutiques, origine biologique sans pesticides ni métaux lourds, et compatibilité avec la liste des produits autorisés.

Formation et complexités pour les pharmaciens

Le contexte actuel est complexe et en transition, créant des défis pour les pharmaciens. S’assurer du respect des réglementations devient une tâche ardue, notamment pour les pharmaciens qui gèrent leur propre boutique, s’occupent de la comptabilité, etc. Le processus de sélection et d’achat de produits devient compliqué, nécessitant une compréhension approfondie des réglementations en vigueur. Les pharmaciens doivent trouver des moyens de minimiser les risques et gagner en connaissance, que ce soit à travers ma formation ou d’autres canaux. Certains pharmaciens se retrouvent à vendre des produits qui ne répondent pas aux trois conditions énoncées précédemment, sans même en être conscients.

Risques légaux pour les pharmaciens

Les pharmaciens qui ne se conforment pas aux réglementations risquent de faire l’objet de contrôles et d’interventions légales de la part des instances compétentes. L’absence de textes juridiques clairs a contribué à une situation où les règles ne sont pas encore bien définies. Les récentes mesures provisoires, comme la limite de 50 milligrammes de CBD par jour, peuvent sembler arbitraires et temporaires. Ces mesures sont instaurées dans un souci de précaution, mais ne sont pas nécessairement adaptées aux besoins actuels de la pratique pharmaceutique.

La réglementation du CBD : Un éclairage sur les mesures provisoires

La réglementation entourant le CBD est une question complexe qui évolue constamment. Actuellement, la plupart des pharmaciens et vendeurs de CBD délivrent des produits sous forme d’huiles, compte tenu de la nature lipophile du CBD qui se dilue efficacement dans des huiles. Cependant, cette pratique soulève des interrogations quant à l’usage détourné de ces produits qui sont souvent ingérés de manière sublinguale, bien que normalement destinés à un usage cosmétique externe.

L’engagement en faveur de la sécurité et de la régulation

Face à ces enjeux, des mesures provisoires ont été mises en place pour réguler la délivrance des produits CBD par les pharmaciens. René Maarek, en tant qu’intermédiaire entre le syndicat et les instances régulatrices, a joué un rôle essentiel pour faire progresser ces mesures et assurer la sécurité des pharmaciens et des patients.

Les mesures provisoires en détail

Ces mesures provisoires ont été conçues pour protéger les pharmaciens et les patients en définissant des normes spécifiques. Selon ces directives, la dose quotidienne maximale de CBD pouvant être absorbée par un patient ne doit pas dépasser 50 milligrammes. De plus, il est interdit d’associer des allégations thérapeutiques aux produits CBD délivrés par les pharmaciens. Cela s’aligne avec les recommandations de l’Ordre des Pharmaciens qui vise à éviter de susciter des attentes thérapeutiques injustifiées.

L’Importance de l’origine et de la teneur en THC

Une autre composante cruciale de ces mesures est la garantie que les produits CBD soient d’origine biologique, répondant ainsi à des standards de qualité élevés. De plus, la concentration de THC dans ces produits doit être maintenue à un niveau extrêmement faible, voire quasi nul, pour minimiser tout effet psychoactif potentiel. Cela va au-delà de la limite légale de 0,3% de THC autorisée dans les produits à base de cannabis.

La facilitation des contrôles régulatoires

Ces mesures provisoires ont également pour but de fournir un cadre légal clair et spécifique sur lequel les représentants de l’Ordre des Pharmaciens peuvent s’appuyer lorsqu’ils effectuent des contrôles. Ainsi, la mise en place de normes précises permet une application cohérente et effective de la réglementation, renforçant les contrôles et la conformité dans la distribution de produits CBD.

Le cannabis thérapeutique en France : un aperçu de l’expérimentation et de son évolution

Passons maintenant à un sujet d’une importance capitale : le cannabis thérapeutique en France. René Maarek a joué un rôle essentiel en tant que membre temporaire du comité d’expérimentation, contribuant ainsi à façonner la voie de la prescription et de la délivrance de ce traitement novateur.

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La genèse de l’expérimentation

L’expérimentation du cannabis thérapeutique en France a été initiée suite à un fort soutien du Ministre de la Santé de l’époque, M. Véran, qui avait lui-même recours au Marinol en tant que médecin. L’objectif principal de cette démarche n’était pas de prouver l’efficacité du cannabis, mais plutôt de déterminer les modalités de prescription et de distribution de ce produit sur le territoire français. Un groupe composé d’une vingtaine de parties prenantes, dont René Maarek, s’est réuni pour discuter de ces aspects cruciaux.

Le rôle de René Maarek

En tant que pharmacien engagé, René Maarek a défendu avec ardeur les intérêts de sa profession au sein du comité d’expérimentation. Il a particulièrement veillé à ce que les pharmaciens d’officine aient un rôle central dans la distribution du cannabis thérapeutique. Cette approche a permis de garantir une accessibilité équitable pour les patients à travers tout le pays, évitant ainsi que seuls les patients vivant à proximité de centres de la douleur bénéficient de ce traitement. Grâce à ses efforts, la délivrance du cannabis thérapeutique a été étendue aux pharmacies d’officine, offrant plus de commodité et d’accès pour les patients.

Les enseignements de l’expérimentation

L’expérimentation du cannabis thérapeutique en France a été avant tout une démarche visant à comprendre les implications pratiques de la prescription et de la délivrance de ce traitement. Les médecins des centres de la douleur ont été désignés pour la prescription initiale, tandis que les pharmacies d’officine ont joué un rôle essentiel dans la délivrance continue. Cette approche a permis d’assurer une prise en charge appropriée des patients à travers le pays.

Cependant, un constat a été fait : l’absence de médecins généralistes dans le comité d’expérimentation a limité la représentation de la médecine générale. Cette lacune soulève des questions sur la représentativité et l’inclusion de toutes les parties prenantes dans la discussion et la mise en œuvre de l’expérimentation.

L’avenir du cannabis thérapeutique en France

L’expérimentation du cannabis thérapeutique en France continue d’évoluer. Aujourd’hui, environ 500 pharmaciens d’officine participent à la délivrance du cannabis thérapeutique dans le cadre de cette expérimentation. Cette avancée démontre le rôle crucial que jouent les pharmaciens dans l’accès et la distribution de ce traitement pour les patients.

L’avenir du cannabis thérapeutique en France : perspectives et enjeux

L’évolution de l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France suscite de nombreuses interrogations sur son avenir et les modalités d’accès pour les patients. René Maarek partage son point de vue sur les développements possibles et les défis à surmonter.

Un avenir encourageant

René Maarek aborde l’éventualité où le plan de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) intègre les produits de cannabis thérapeutique et où l’expérimentation obtient un feu vert complet en mars. Il estime que si ces conditions sont réunies, les patients pourraient espérer un accès plus étendu et simplifié au cannabis thérapeutique.

L’impact de la prolongation

Cependant, René Maarek exprime son mécontentement à propos de la prolongation d’un an de l’expérimentation, qualifiant cette décision de scandaleuse. Cette prolongation a non seulement créé des attentes déçues pour de nombreux patients en attente d’accès au traitement, mais a également généré des ruptures d’approvisionnement et des difficultés pour les 3000 patients déjà inclus dans l’expérimentation. Il souligne la responsabilité des professionnels de la santé d’avoir instauré cette expérimentation et d’avoir placé des patients sous des traitements spécifiques, et insiste sur l’importance de ne pas jouer avec la vie et le bien-être des individus.

L’exigence d’une action rapide

René Maarek appelle à l’action rapide et déterminée des politiques pour garantir que les patients puissent bénéficier du cannabis thérapeutique dès avril 2024. Il souligne que lorsqu’il y a une volonté politique, des progrès significatifs peuvent être accomplis. Son témoignage devant l’Assemblée Nationale et l’engagement des politiciens démontrent leur prise de conscience de l’importance de cette question de santé publique.

Le cannabis thérapeutique en France : Perspectives et modalités

L’avenir du cannabis thérapeutique en France suscite de nombreuses questions, en particulier en ce qui concerne son remboursement et son intégration dans le marché pharmaceutique. Il discute de ces enjeux et des implications pour les patients.

Un défi politique

Pour René Maarek, la politique dans l’accès au cannabis thérapeutique est importante. Le remboursement est un facteur clé pour permettre aux patients d’avoir accès à ce traitement. Cependant, il admet que cette question dépasse son domaine d’expertise, étant davantage préoccupé par le bien-être des patients et les considérations de santé.

L’impact de la prolongation

Il critique la prolongation d’un an de l’expérimentation. Selon lui, cette décision a eu des conséquences dramatiques pour les patients, dont le temps est compté. L’inquiétude et la souffrance de ces patients sont réels, et la prolongation a aggravé leur situation. Il appelle les politiciens à prendre conscience de ces enjeux et à agir en conséquence.

La mise en place du cannabis thérapeutique

Il éclaire le véritable objectif de l’expérimentation : la mise en place du cannabis thérapeutique en France. Contrairement à prouver l’efficacité du traitement, l’expérimentation visait à établir les modalités de prescription et de délivrance. Cette distinction est cruciale pour comprendre le contexte de l’expérimentation.

La formation et les critères

Une formation obligatoire est prévue pour les professionnels de santé qui délivreront et prescriront le cannabis thérapeutique. René Maarek explique que cette formation est essentielle en raison de la nature spécifique de la prise en charge globale requise. Il souligne également l’importance du rôle du patient dans ce processus, en mettant en avant l’expertise du patient sur son propre ressenti et sa réaction au traitement. Cette approche centrée sur le patient est cohérente avec les techniques d’entretien motivationnel, une passion de longue date de René Maarek.

La collaboration médecin-pharmacien et l’importance du registre

La relation patient-médecin-pharmacien joue un rôle crucial dans le choix du bon médicament. Un registre est prévu pour faciliter les échanges d’informations entre les acteurs de la prise en charge, notamment les médecins et les pharmaciens. Bien que l’idée d’inclure les retours des patients dans le registre ait été envisagée, cela n’a pas encore été mis en place. Cependant, le renseignement du patient reste essentiel pour adapter la prise en charge à son profil endocannabinoïde unique.

Standardisation vs personnalisation

La question de la standardisation versus la personnalisation des traitements est abordée. Il exprime sa confiance dans la capacité de la structure de prendre en charge cette complexité. Il précise que l’objectif n’est pas de standardiser, mais de diversifier l’offre tout en respectant les normes pharmaceutiques. Pour que le cannabis puisse être reconnu comme un médicament en France, il faut un cadre industriel et des standards pharmaceutiques. Il en est convaincu, il sera possible de développer une variété de formes pharmaceutiques répondant aux besoins spécifiques de chaque patient, tout en maintenant la qualité pharmaceutique.

L’exemple de l’homéopathie

René Maarek évoque l’homéopathie comme un exemple où une grande variété de produits répond aux besoins individuels des patients. Il suggère que la recherche et le développement dans le domaine du cannabis thérapeutique pourraient aboutir à une multitude de produits et de gammes adaptés à chaque individu, tout en maintenant les standards de qualité pharmaceutique.

Comprendre le système endocannabinoïde : clé pour appréhender les effets du cannabis

Le système endocannabinoïde, découvert dans les années 90 par le chercheur israélien considéré comme le père du cannabis thérapeutique, est au cœur de la compréhension des effets du cannabis sur l’organisme. Ce système complexe révèle la capacité innée des vertébrés, y compris l’homme, à produire des substances appelées endocannabinoïdes, qui partagent des similitudes frappantes avec les cannabinoïdes présents dans le cannabis.

Un pilier fondamental de la régulation physiologique

Le système endocannabinoïde fonctionne en interagissant avec des récepteurs répartis à travers le corps. Cette ubiquité des récepteurs souligne l’importance du système endocannabinoïde dans la régulation de diverses fonctions physiologiques. Contrairement à une vision précédente, ce système ne se contente pas de fonctionner en parallèle avec d’autres systèmes, mais semble agir en tant que chef d’orchestre, influençant les autres systèmes physiologiques.

L’interconnexion des cannabinoïdes et des récepteurs

Le rôle des endocannabinoïdes et des récepteurs du système endocannabinoïde est essentiel pour maintenir l’équilibre physiologique. Les cannabinoïdes produits par le corps (endocannabinoïdes) et ceux présents dans le cannabis (phytocannabinoïdes) peuvent remplacer les endocannabinoïdes manquants en se fixant sur les récepteurs du système endocannabinoïde. Cela a des implications profondes pour la restauration des fonctions physiologiques compromises.

Les applications du cannabis thérapeutique et du CBD

Le CBD et d’autres cannabinoïdes du cannabis ont la capacité de se lier aux récepteurs du système endocannabinoïde et de restaurer les fonctions physiologiques altérées. Cette découverte scientifique remet en question les idées préconçues et souligne le potentiel du cannabis en médecine. Les effets bénéfiques du cannabis, qu’il s’agisse de bien-être général ou de traitement de conditions spécifiques, reposent sur cette interaction complexe entre les cannabinoïdes et les récepteurs du système endocannabinoïde.

Vers une connaissance plus approfondie

Malgré les avancées dans la compréhension du système endocannabinoïde, nous en sommes encore aux premières étapes de cette exploration. Environ trois à quatre pour cent de la connaissance nécessaire sont actuellement à notre disposition, permettant d’entrevoir les prémices d’une prise en charge médicale plus ciblée. Les futures études et expérimentations continueront d’élargir notre compréhension de ce système complexe et de ses interactions avec les cannabinoïdes.

Les terpènes et les flavonoïdes : des acteurs clés à découvrir

Les terpènes et les flavonoïdes, deux classes de composés naturels présents dans le cannabis, ont longtemps été négligés dans les discussions sur les effets du cannabis. Cependant, des recherches récentes commencent à révéler leur rôle majeur dans les effets et les applications thérapeutiques potentiels de la plante.

Les terpènes : plus que des arômes agréables

Les terpènes, responsables des arômes caractéristiques des différentes variétés de cannabis, vont au-delà de leur simple rôle olfactif. Ce sont des composés chimiques présents dans de nombreuses plantes, et ils ont été identifiés comme ayant des propriétés médicinales. Par exemple, certains terpènes ont des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques, anxiolytiques et même anticancéreuses. Ces propriétés variées suggèrent que les terpènes peuvent influencer les effets du cannabis sur l’organisme et contribuer à son potentiel thérapeutique.

Les flavonoïdes : des pigments aux vertus médicinales

Les flavonoïdes, quant à eux, sont des pigments naturels que l’on trouve dans de nombreuses plantes, y compris le cannabis. Bien que leur rôle précis dans le cannabis soit encore en cours d’étude, on sait déjà que les flavonoïdes ont des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et neuroprotectrices. Certains flavonoïdes ont également été associés à des effets anti-cancer et cardio-protecteurs. Comme pour les terpènes, les flavonoïdes ajoutent une couche de complexité à la compréhension des effets du cannabis sur la santé humaine.

L’importance des modalités d’extraction

Les terpènes et les flavonoïdes sont des composés chimiques sensibles qui peuvent être altérés ou dégradés par des méthodes d’extraction inappropriées. Les extractions à basse température, telles que l’extraction au CO2 supercritique, sont préférées car elles préservent mieux les composés fragiles comme les terpènes. Ces méthodes d’extraction garantissent que les produits finaux contiennent un spectre complet de composés bénéfiques, offrant ainsi une expérience plus riche et potentiellement plus thérapeutique.

L’évolution de la connaissance : un chemin vers une prise en charge personnalisée

L’évolution de la connaissance dans le domaine du cannabis thérapeutique est une trajectoire en constante expansion. Il est essentiel de s’engager dans cette voie et d’embrasser cette croissance continue de la connaissance. Cette démarche est fondamentale pour une prise en charge optimale, à la fois passionnante et novatrice.

Une nouvelle découverte en perspective

Le cannabis thérapeutique ne se résume pas à un simple médicament parmi d’autres. Il ouvre la voie à toute une gamme de médicaments qui seront explorés et utilisés. Cette approche va au-delà de la délivrance traditionnelle de médicaments et implique une philosophie de prise en charge différente. C’est une exploration aux débuts prometteurs, où les découvertes et les avancées ne font que commencer.

L’importance de la connaissance complète

Il est primordial de ne pas seulement se focaliser sur le produit en lui-même, mais aussi sur la forme de prise en charge globale. Les patients doivent être encouragés à jouer un rôle actif et informé dans leur propre traitement. Alors que le médecin est un expert du diagnostic et le pharmacien de la chimie des médicaments, le patient doit devenir un expert de sa propre maladie et de son propre ressenti. Cette implication active du patient est cruciale pour une prise en charge réussie et personnalisée.

Le rôle central du patient

Dans cette approche, le patient joue un rôle central en partageant son ressenti, ses symptômes et son état de santé. Connaissant mieux que quiconque les nuances de sa propre condition, le patient devient un partenaire essentiel dans le processus de traitement. L’objectif est de comprendre comment son système endocannabinoïde réagit et de le guider vers des choix thérapeutiques optimaux.

L’empowerment du patient

Cette démarche implique un changement de paradigme où les patients ne sont plus des acteurs passifs, mais des participants actifs dans leur propre bien-être. C’est un concept novateur qui peut nécessiter une adaptation culturelle, mais qui offre des perspectives de prise en charge plus efficace et plus personnalisée.

Une approche individuelle

Il est important de noter que la prise en charge du cannabis thérapeutique sera hautement individuelle et personnalisée. Chaque patient possède un système endocannabinoïde unique, et les réponses aux traitements varieront en conséquence. L’accent sera mis sur l’écoute attentive du patient, la collecte d’informations détaillées et l’ajustement constant des traitements pour optimiser les résultats.

L’évolution du traitement et de la prise en charge : un changement majeur

L’évolution vers la prise en compte plus holistique du traitement représente un changement significatif dans la manière dont les professionnels de la santé abordent la thérapie. Ce changement s’étend au-delà de la simple administration d’une molécule pour traiter une pathologie spécifique. Il transcende le médicament et le patient pour englober des éléments culturels et philosophiques plus vastes.

L’effet d’entourage et l’approche individualisée

L’intégration de concepts tels que l’effet d’entourage et l’individualisation du traitement souligne une transformation dans la façon dont nous comprenons et abordons la santé. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les symptômes d’une maladie, cette approche considère l’ensemble du patient et son bien-être général. Cela reflète un changement profond dans la manière dont nous percevons la relation entre le corps, l’esprit et l’environnement.

L’incorporation de philosophies orientales

Cette évolution dans le domaine médical semble s’inspirer de philosophies orientales, telles que la médecine traditionnelle chinoise. Cette dernière met l’accent sur l’harmonie globale et l’équilibre du corps, plutôt que sur le traitement de symptômes individuels. En adoptant des principes similaires, le monde occidental intègre progressivement une approche plus complète et complémentaire de la santé.

Un élargissement des horizons pour les soignants

Cette transformation ne se limite pas aux patients, mais influence également les professionnels de la santé. En élargissant leurs horizons pour englober des perspectives différentes, les soignants évoluent vers une compréhension plus profonde de la santé et du bien-être. Cette nouvelle approche peut également renforcer la relation médecin-patient en encourageant une communication plus ouverte et en donnant aux patients un rôle plus actif dans leur propre prise en charge.

Une source d’enrichissement mutuel

Ce changement vers une approche plus holistique est source d’enrichissement mutuel. Les patients peuvent ressentir un soulagement plus complet et une prise en charge plus adaptée à leurs besoins individuels. Les soignants, quant à eux, ont l’opportunité d’apprendre, de grandir et d’évoluer dans leur pratique, en explorant de nouvelles méthodes et en intégrant des éléments de diverses traditions de soins.

Pour conclure, notre entretien avec René Maarek nous a éclairés sur l’évolution passionnante de la prise en charge médicale, mettant en avant l’intégration du cannabis thérapeutique et du CBD dans un contexte plus large de bien-être. 

Nous avons exploré les défis et les opportunités qui accompagnent cette transition, ainsi que les mesures provisoires visant à encadrer la délivrance du CBD par les pharmaciens. 

Si vous souhaitez approfondir ces sujets fascinants et rester informés sur les développements passionnants dans le domaine du cannabis et du CBD, nous vous invitons à suivre notre podcast “Parlons Canna”. Restez à l’écoute pour notre prochain épisode où nous explorerons encore plus en profondeur les facettes captivantes de ce domaine en pleine évolution.