Bertrand Lebeau Leibovici – Médecin addictologue : réduction des risques et cannabis thérapeutique

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Dans cet épisode captivant de Parlons Canna, nous avons l’honneur de nous entretenir avec le Dr. Bertrand Lebeau Leibovici, un médecin de renom ayant exercé principalement en milieu hospitalier, mais dont l’expertise s’étend bien au-delà. Au cours de cette conversation extrêmement dense et riche en informations, nous allons explorer la fascinante politique de réduction des risques avant de suivre l’évolution du cannabis dans le domaine médical à travers le parcours du Dr. Lebeau Leibovici.
Mais surtout, nous allons poser les fondations solides de notre sujet en découvrant ensemble l’histoire du cannabis dans la médecine. Préparez-vous à prendre des notes, car les informations que nous allons partager méritent toute votre attention. Alors, installez-vous confortablement, prenez le temps qu’il vous faut, et plongez avec nous dans cet épisode incontournable. Bonne écoute !
L’histoire du cannabis thérapeutique et la réduction des risques
Le Dr. Bertrand Lebeau Leibovici est un médecin émérite dont la carrière s’est déployée dans le domaine hospitalier et au-delà. Au fil de ses 30 dernières années de pratique, il s’est principalement dédié à l’étude des toxicomanies et à la mise en œuvre de politiques de réduction des risques. Parmi les sujets abordés lors de cet entretien, l’histoire du cannabis dans la médecine occupe une place centrale, nous plongeant dans les origines de cette plante dans le contexte médical.
La réduction des risques : Protéger avant tout
Pour le Dr. Lebeau Leibovici, la réduction des risques en matière de drogues vise avant tout à limiter les conséquences négatives liées à leur usage, tant pour les individus que pour la société. Contrairement aux approches antérieures, la réduction des risques n’a pas pour objectif principal de réduire la consommation elle-même, mais plutôt de minimiser les effets indésirables liés à cette consommation.
La lutte contre le Sida et l’hépatite C
La réduction des risques trouve ses racines dans la lutte contre le Sida lors de l’épidémie qui a frappé les usagers de drogues injectables. À l’époque, l’accès limité aux seringues propres a favorisé la dissémination du virus. La mise en place de politiques de réduction des risques a permis de fournir un accès sûr aux seringues stériles, contribuant ainsi à endiguer la propagation du virus parmi cette population vulnérable. De même, cette approche a également joué un rôle crucial dans la lutte contre l’hépatite C, une autre maladie transmise par le partage de seringues.

L’importance des traitements de substitution
Pour offrir un meilleur accès aux soins et réduire les risques associés à l’usage d’opioïdes, le Dr. Lebeau Leibovici s’est également intéressé aux traitements de substitution opiacés (TSO) tels que la méthadone et la buprénorphine. Ces thérapies ont apporté un soutien essentiel aux personnes touchées par la toxicomanie, améliorant ainsi leur bien-être et leur qualité de vie.
Analyse des drogues : un enjeu crucial
Une autre facette importante de la réduction des risques a été le développement de dispositifs d’analyse des drogues provenant du marché clandestin. Ces drogues, dont la composition est souvent inconnue, exposent les consommateurs à des risques supplémentaires. En fournissant des informations sur la teneur en principes actifs et les produits de coupe, l’analyse des drogues permet de sensibiliser et d’aider les usagers à prendre des décisions éclairées concernant leur consommation.
La réduction des risques : Un modèle en constante remise en question
Selon le Dr. Lebeau Leibovici évoque la réduction des risques est un modèle qui s’est révélé particulièrement efficace dans le domaine de la toxicomanie. Cependant, il souligne que ce modèle fait toujours face à des critiques et des défis.
Réduction des risques : Protéger avant tout
Le Dr. Lebeau Leibovici explique que la réduction des risques vise à limiter les conséquences négatives liées à la consommation de drogues, plutôt qu’à chercher à réduire la consommation elle-même. Cet objectif a permis de mettre en place des politiques axées sur la santé et la sécurité des individus et de la société dans son ensemble.
La bataille pour l’expression “réduction des risques”
Il mentionne que l’expression “réduction des risques” a longtemps été contestée, même au sein des organisations internationales telles que l’ONU. Malgré cela, le concept demeure essentiel pour aborder des questions liées aux drogues, notamment en ce qui concerne l’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques.
Un exemple concret : le cannabis et la toxicité broncho-pulmonaire
Le Dr. Lebeau Leibovici aborde le défi spécifique de la consommation de cannabis par combustion, qui peut entraîner une toxicité broncho-pulmonaire. Toutefois, il mentionne que la réduction des risques propose des alternatives telles que la vaporisation, qui permettent de consommer le cannabis sans les risques associés à la fumée.
Pourquoi ne pas prioriser la diminution de la consommation ?
Il explique qu’en réduction des risques, la priorité n’est pas nécessairement de diminuer la consommation de drogues, mais de réduire les risques liés à cette consommation. Il souligne qu’il existe différentes approches pour aborder la consommation de drogues et que la réduction des risques ne néglige pas la diminution de la consommation, mais considère que le sevrage absolu n’est pas toujours l’objectif le plus réaliste pour certaines personnes.

Influence de la réduction des risques sur la prise en charge de l’alcoolisme
Le Dr. Lebeau Leibovici illustre l’influence positive de la réduction des risques en matière d’alcoolisme. Avant l’adoption de cette approche, le sevrage complet était souvent l’unique objectif, mais il était difficile à atteindre pour de nombreuses personnes. Grâce à la réduction des risques, l’objectif plus réaliste de diminuer la consommation d’alcool a été proposé, offrant ainsi de meilleures perspectives de stabilisation de la consommation à long terme et éventuellement d’arrêt total de l’alcool.
Le cannabis thérapeutique : Une redécouverte liée à l’épidémie de Sida
Le Dr. Lebeau Leibovici mentionne que le cannabis a longtemps été oublié comme médicament entre la prohibition des années 1930 et l’épidémie de Sida. C’est pendant cette période qu’il a été redécouvert pour ses propriétés orexigènes, stimulant l’appétit des personnes atteintes du VIH, qui souffraient d’un syndrome cachectique. Bien que le cannabis n’ait pas été un traitement pour le Sida, il a permis aux patients de reprendre du poids et de prolonger leur espérance de vie.
L’intérêt pour le cannabis dans le contexte du Sida
En tant que médecin travaillant dans un service de maladie infectieuse avec de nombreux injecteurs de drogue infectés par le virus du Sida, le Dr. Lebeau Leibovici s’est intéressé à l’effet orexigène du cannabis. Cette expérience a renforcé son intérêt pour la question du cannabis et des politiques publiques le concernant.
L’addictologie : Une spécialité dédiée aux addictions
Le Dr. Lebeau Leibovici clarifie que bien qu’il ne soit pas psychiatre, il s’est spécialisé dans l’addictologie depuis plus de 30 ans. Son domaine d’expertise concerne les toxicomanies et les addictions, incluant une variété de substances telles que les drogues, l’alcool et le tabac, ce dernier étant responsable de la plus grande mortalité dans le monde liée à la consommation de drogues.
Découvertes médicales du cannabis
En plus de ses propriétés orexigènes, le cannabis a démontré d’autres avantages médicaux au fil du temps. Il a été utilisé pour soulager la douleur et les spasmes, et même la reine Victoria en a bénéficié pour atténuer ses règles douloureuses. Au cours de l’histoire moderne, le cannabis a été redécouvert par le médecin irlandais William O’Shaunessy, qui travaillait dans les Indes. En 1859, il a publié un papier sur les utilisations médicales du cannabis, suscitant ainsi un vif intérêt au sein de la communauté médicale européenne.
Utilisations médicales modernes du cannabis
Le cannabis a suscité l’intérêt pour diverses indications thérapeutiques, notamment dans le domaine de l’oncologie. Il s’est avéré efficace pour atténuer les nausées et les vomissements causés par les chimiothérapies anticancéreuses, améliorant considérablement la qualité de vie des patients. Le cannabis a également été exploré dans le traitement de certaines épilepsies pédiatriques rares, où il a montré des résultats prometteurs.
Dans le domaine des maladies inflammatoires du tube digestif, comme la rectocolite hémorragique et les maladies de Crohn, le cannabis a été considéré comme une option potentielle pour soulager les symptômes. De plus, il a été étudié comme un épargneur d’opioïdes, permettant aux patients de réduire leur consommation de ces puissants antidouleurs, limitant ainsi les effets secondaires indésirables.
Une utilisation bien connue du cannabis est pour le traitement du glaucome, une maladie oculaire caractérisée par une pression intraoculaire élevée. Le cannabis a montré une efficacité dans la réduction de cette pression, mais l’utilisation continue est nécessaire pour en conserver les bienfaits.

Évolution des connaissances sur le cannabis
Le Dr. Lebeau Leibovici explique que les connaissances sur le cannabis ont évolué depuis la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Au XIXe siècle, les propriétés du cannabis étaient connues et utilisées pour différentes indications médicales. Cependant, plusieurs facteurs ont contribué à son déclin en tant que médicament. Tout d’abord, l’incapacité à isoler efficacement les principes actifs du cannabis rendait son utilisation moins pratique par rapport à d’autres substances isolées, telles que la morphine ou la cocaïne.
Déclin et interdiction du cannabis
Ensuite, l’introduction de nouvelles substances, comme l’aspirine et les barbituriques, a également contribué au déclin du cannabis en tant que médicament. Ces nouvelles découvertes semblaient pouvoir remplacer plus facilement le cannabis dans diverses indications médicales.
Redécouverte du cannabis et recherches scientifiques
Le cannabis a été complètement interdit comme drogue aux États-Unis en 1937 après une campagne de propagande anti-cannabis. Cependant, à partir des années 1960, d’importantes découvertes ont été réalisées concernant les cannabinoïdes. Le principal principe psychoactif du cannabis, le delta-9-THC, a été isolé en 1964. Plus tard, dans les années 1990, la découverte de récepteurs aux cannabinoïdes dans le système nerveux central a renforcé l’intérêt pour les effets du cannabis sur l’organisme.
Base scientifique solide
Aujourd’hui, il existe une base scientifique solide pour comprendre le fonctionnement des cannabinoïdes et leurs effets sur le corps. Des essais cliniques ont été menés dans de nombreux pays, et certains pays ont même mis en place des cadres légaux pour la prescription de cannabinoïdes à des fins médicales. Le Dr. Lebeau Leibovici souligne que cette avancée scientifique a considérablement changé la perception du cannabis en tant que médicament, car on dispose maintenant de preuves solides de son efficacité dans certaines indications médicales importantes, notamment pour la régulation de la faim, de la soif et de la température du corps.
Le système endocannabinoïde : Une régulation complexe du système nerveux
Le Dr. Lebeau Leibovici explique que le système nerveux humain est l’une des structures les plus complexes connues, composée de milliards de cellules nerveuses interconnectées. Une partie de la communication entre ces neurones se fait par des neuromédiateurs, comme la sérotonine et la dopamine. C’est ici que les endocannabinoïdes entrent en jeu, considérés comme un système de régulation des autres neuromédiateurs dans le système nerveux central. Au cours de l’évolution, le système endocannabinoïde a probablement joué un rôle crucial.
Le cannabis médical et les cannabinoïdes synthétiques
Le Dr. Lebeau Leibovici met en avant le solide fondement scientifique qui soutient l’utilisation du cannabis médical. Cependant, il met en garde contre les cannabinoïdes de synthèse, souvent trouvés en ligne, et les cathinones, qui sont des stimulants puissants. Ces substances de synthèse n’ont pas été suffisamment étudiées pour évaluer leur dangerosité, et il préconise la prudence à leur égard.

La dangerosité du cannabis : Concentrés et fumée
Concernant le cannabis issu de la plante, le Dr. Lebeau Leibovici souligne que sa dangerosité est généralement faible. Cependant, il attire l’attention sur les concentrés de cannabis, comme les produits wax, qui peuvent contenir des taux de THC très élevés, pouvant provoquer des expériences déroutantes, voire désagréables pour les novices. Par ailleurs, il rappelle la toxicité broncho-pulmonaire liée à la fumée de cannabis lorsqu’il est fumé, ce qui peut poser des problèmes pour les utilisateurs réguliers. En dehors de ces considérations, la dangerosité du cannabis est jugée très faible.
Résumé de l’histoire du cannabis médical et son impact sur la pratique médicale
Déclin et redécouverte du cannabis médical
Le cannabis a été délaissé en tant que médicament principalement en raison de trois facteurs : l’incapacité à isoler et doser précisément son principe actif, l’impossibilité de l’administrer par voie intraveineuse, et la concurrence de nouveaux médicaments sur le marché.
Rôle du cannabis dans le contexte du VIH
Avec l’épidémie de Sida, le cannabis a regagné de l’intérêt en raison de son effet orexigène bénéfique pour les patients atteints du VIH. Il permettait d’améliorer l’appétit et de soulager certains symptômes liés à la maladie.
Découverte des cannabinoïdes
Suite à cette redécouverte, les recherches se sont intensifiées, permettant d’identifier les cannabinoïdes présents dans la plante (phytocannabinoïdes) et dans notre corps (endocannabinoïdes).Ce regain d’intérêt a ensuite conduit à l’émergence des cannabinoïdes de synthèse, créés en laboratoire.
Prescription de cannabis en France
En France, prescrire du cannabis ou des cannabinoïdes reste actuellement impossible pour les médecins. Néanmoins, il y a eu des tentatives d’utilisation en obtenant des autorisations temporaires d’utilisation (ATU) pour certains patients atteints de pathologies spécifiques.
Le Dr. Lebeau Leibovici s’est engagé à soutenir ses patients pour lesquels l’usage médical du cannabis semblait légitime, cherchant ainsi à améliorer leur qualité de vie grâce aux propriétés thérapeutiques de cette plante. Bien que ces certificats n’aient pas de valeur légale, ils ont parfois contribué à faire prendre en compte l’usage médical du cannabis dans certaines situations judiciaires.
L’utilisation bienveillante du cannabis thérapeutique et le rôle du CBD
Le Dr. Lebeau Leibovici partage son expérience enrichissante dans l’aide aux patients en utilisant le cannabis thérapeutique, même lorsque cela n’était pas encore légalement reconnu. Il souligne que bien que ces approches n’aient pas eu de valeur légale à l’époque, elles étaient pourtant importantes pour engager une prise en charge globale des patients en besoin.
Vers une reconnaissance accrue du cannabis thérapeutique
Selon Fabienne Lopez lors de son interview sur Parlons Canna, il y aurait une tendance positive concernant la clémence des juges envers les patients utilisant du cannabis à des fins médicales. De plus en plus, les juges évitent de criminaliser ces patients et préfèrent leur accorder des verdicts de culpabilité sans peine, afin de ne pas établir de précédents juridiques défavorables à l’usage médical du cannabis.

Le cannabidiol (CBD) : un composé bénéfique
Le Dr. Lebeau Leibovici aborde également le cannabidiol (CBD), un cannabinoïde qui se distingue par son faible ou nul effet psychoactif. Le CBD possède cependant des propriétés intéressantes, telles que son potentiel d’anxiolyse. L’utilisation de CBD en combinaison avec le THC dans des médicaments tels que le Sativex démontre des résultats positifs en minimisant les effets secondaires indésirables, comme l’anxiété chez certains patients.
L’effet d’entourage du cannabis
Enfin, il évoque l’effet d’entourage du cannabis, expliquant que la plante contient une multitude de principes actifs, dont les cannabinoïdes, les terpènes et les flavonoïdes. Selon certains partisans du cannabis thérapeutique, c’est l’interaction de tous ces composés qui confère à la plante son effet global bénéfique.
L’extrême spécificité du cannabis : Une histoire particulière
Le cannabis a une spécificité exceptionnelle en tant que médicament et drogue, ce qui a grandement influencé son histoire. Tout d’abord, pendant près de 150 ans, les principes actifs du cannabis n’ont pas été isolés, contrairement à d’autres drogues telles que la morphine issue de l’opium. Cette singularité historique rend le cannabis unique dans le domaine médical.
Une autre particularité du cannabis est qu’il n’a pas d’affinité avec l’eau, mais se lie aux graisses. Cette caractéristique explique pourquoi les cannabinoïdes restent présents dans l’organisme pendant une période prolongée. Cette persistance peut poser des défis en matière de politique de conduite sous l’influence du cannabis, car même après quelques jours, des traces de cannabinoïdes peuvent être détectées, alors que l’individu n’est plus sous son effet.
La faible dangerosité du cannabis
Il y a également la relative faible dangerosité du cannabis par rapport à d’autres substances. Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée dans le monde, et malgré cela, il n’a pas le même impact négatif que certaines drogues légales, comme l’alcool ou le tabac, qui causent de nombreux décès.
Le cannabis thérapeutique et le débat sur sa légitimité
Il mentionne que le cannabis thérapeutique a été critiqué et considéré par certains comme une porte d’entrée vers une légalisation plus large du cannabis récréatif. Toutefois, il rappelle que ces deux sujets sont distincts et que la légalisation du cannabis à usage médical peut parfois préfigurer la légalisation du cannabis récréatif.
Le cannabis comme flambeau pour des politiques plus raisonnées
Le Dr. Lebeau Leibovici est convaincu que les politiques concernant le cannabis peuvent inspirer des approches plus humaines et axées sur la santé publique dans d’autres domaines. Il insiste sur l’importance des droits de l’homme, notamment dans les pays où la possession de cannabis est encore sévèrement réprimée, pouvant entraîner la peine de mort.
Légalisation du cannabis : Un débat entre avantages et défis
Dans le débat autour de la légalisation du cannabis à usage adulte ou récréatif, il existe des arguments en faveur de cette mesure, mais aussi des points d’inquiétude émanant des prohibitionnistes. Le Dr. Lebeau Leibovici aborde ces deux perspectives.
Argument en faveur de la légalisation
Selon le Dr. Lebeau Leibovici, l’un des arguments forts en faveur de la légalisation est que le tabac et l’alcool, deux substances légales, sont déjà responsables d’un nombre considérable de décès. Les prohibitionnistes craignent qu’une légalisation du cannabis ne conduise à des co-consommations dangereuses, comme la combinaison de l’alcool et du cannabis avant de conduire. Cette inquiétude est justifiée, mais le Dr. Lebeau Leibovici souligne que le cadre légal actuel pour l’alcool et le tabac n’est pas idéal non plus, avec une histoire de publicités encourageant la consommation et de pratiques nocives.
Réponses aux inquiétudes prohibitionnistes
En réponse aux inquiétudes, le Dr. Lebeau Leibovici suggère que les politiques de réduction des risques utilisées avec succès pour l’alcool et le tabac pourraient également être appliquées au cannabis. Par exemple, la mise en place de paquets neutres, l’augmentation des prix, l’interdiction de la consommation dans les lieux publics et la restriction de la publicité pourraient être envisagées.
Il reconnaît que les concentrés de cannabis et les cannabinoïdes de synthèse nécessitent une attention particulière en raison de leurs potentiels dangers pour la santé, et que l’expérience des pays qui ont déjà légalisé le cannabis pourrait être précieuse pour développer des modèles de légalisation adaptés à chaque pays.
Importance de la légalisation pour les patients
Le Dr. Lebeau Leibovici insiste sur l’importance de ne pas négliger le cannabis à usage thérapeutique dans ce débat. Il rappelle que cette question médicale est sérieuse et riche en promesses pour les patients. Selon lui, il est crucial que l’opinion publique et les décideurs politiques prennent cette question au sérieux pour permettre aux patients de bénéficier des avancées médicales liées au cannabis thérapeutique.

La genèse d’un livre : Un objectif réalisé
Au cours de ces dernières décennies, le Dr. Bertrand Lebeau Leibovici a écrit un nombre considérable d’articles, rassemblant ainsi des centaines de pages publiées. Cependant, son ambition d’écrire un livre persistait, bien que les contraintes professionnelles aient jusqu’alors entravé sa réalisation. Ce n’est que lorsqu’il a commencé à réduire progressivement son activité professionnelle qu’il a enfin eu l’opportunité de se consacrer à l’écriture de son ouvrage.
Les aléas de la publication
Malheureusement, la route vers la publication n’a pas été sans embûches. Le premier confinement a frappé alors que le livre était terminé, entraînant la fermeture des maisons d’édition et des librairies. Malgré ces difficultés, le Dr. Lebeau Leibovici a persisté dans son projet, déterminé à voir son travail publié.
L’écriture de ce livre a été une expérience transformative. Plongeant profondément dans le sujet, le Dr. Lebeau Leibovici a dû approfondir des questions qu’il connaissait parfois superficiellement. Cela l’a poussé à prendre position, à développer ses convictions et à mieux comprendre les enjeux. Le processus d’écriture lui a apporté une connaissance enrichie et a suscité en lui une passion grandissante pour le sujet, allant au-delà du cannabis pour englober les drogues en général, les politiques drogues et les utilisations thérapeutiques de ces substances.
Cet ouvrage publié représente ainsi un accomplissement majeur pour le Dr. Lebeau Leibovici. C’était un objectif qu’il nourrissait depuis longtemps et qu’il est enfin parvenu à réaliser. Malgré les défis et les imprévus, il est fier d’avoir pu apporter sa contribution à travers ce livre, et il espère qu’il pourra enrichir la compréhension de ceux qui le liront.
De l’écriture au partage sur Youtube
Nous n’avons pas eu l’occasion de tout aborder lors de cet épisode, mais une prochaine intervention permettra peut-être de continuer cette conversation fascinante. En attendant, les auditeurs sont encouragés à découvrir la chaîne Youtube du Dr. Lebeau Leibovici, où ils trouveront des vidéos sur divers sujets, dont le cannabis, les drogues et bien plus encore. La description de l’épisode contiendra davantage d’informations sur ces ressources supplémentaires, ainsi que sur le livre qu’il a eu le plaisir de rédiger.
Des révélations passionnantes : Patients et drogues comme médicaments
Une première conclusion éclairante : Les patients face au cannabis
Laissez-moi vous présenter une conclusion en deux parties, toutes deux captivantes ! Commençons par la première : les patients et leur rapport au cannabis. Au cours de sa carrière, le Dr. Bertrand Lebeau Leibovici a rencontré une variété de patients, dont certains souffraient d’un syndrome amotivationnel lié à la consommation de cannabis. Ce phénomène intrigant se manifeste lorsque ces individus, après avoir fumé un joint, préfèrent s’isoler plutôt que de s’engager dans des activités sociales.
Une véritable réticence à affronter le monde extérieur s’installe, conduisant parfois à un cercle vicieux. Cependant, ne généralisons pas, car tous les consommateurs de cannabis ne sont pas concernés par ce syndrome. Il s’agit d’une réalité à prendre en compte, et ces personnes méritent soutien et accompagnement pour surmonter ces défis.
Une seconde conclusion passionnante : Les drogues comme médicaments
Maintenant, plongeons dans la deuxième partie de notre conclusion qui nous réserve de véritables révélations ! Le Dr. Lebeau Leibovici nous dévoile que toutes les drogues, qu’elles soient licites ou illicites, ont été, sont ou seront des médicaments à un moment donné. Oui, vous avez bien entendu ! Les psychédéliques, par exemple, connaissent actuellement un retour en force avec leurs propriétés thérapeutiques fascinantes.
Ces substances, autrefois entourées de préjugés, peuvent être utilisées de manière médicale, pour certaines indications précises. Le Dr. Lebeau Leibovici nous encourage à dépasser les idées préconçues et à reconnaître que de nombreuses drogues présentent un intérêt considérable pour les neurosciences et la médecine. Elles constituent de véritables outils privilégiés pour mieux comprendre le fonctionnement de notre système nerveux.
Un enrichissement de nos connaissances et une invitation à l’ouverture d’esprit
Cette entrevue nous a offert un voyage passionnant au cœur du cannabis thérapeutique, de la réduction des risques et des substances psychoactives. Le Dr. Lebeau Leibovici a partagé son expertise avec passion et enthousiasme, ouvrant de nouvelles perspectives passionnantes. Nous le remercions chaleureusement pour ses contributions enrichissantes et inspirantes.
Restons curieux et ouverts d’esprit, car le monde des drogues recèle encore de nombreuses découvertes qui pourraient bien éclairer notre compréhension du corps humain et de ses fonctionnements complexes. Nous avons hâte de vous retrouver bientôt pour d’autres discussions captivantes sur Parlons Canna ! Soyez au rendez-vous et continuez à explorer ce sujet fascinant avec nous !