Flavien Casal Ribeiro – Les Jardins de Flavien : Fais le bien et ne crains rien !

ParlonsCanna
Bienvenue à tous sur Parlons Canna, votre podcast préféré sur l’univers fascinant du cannabis ! Aujourd’hui, nous avons l’immense plaisir de recevoir un invité spécial : Flavien Casal, un producteur de renom et un consultant hors norme. De 2014 à 2018, il a brillé en tant que producteur indépendant en France, tant pour sa propre entreprise que pour la prestigieuse société Haute Provence Aromatique. Depuis 2018, Flavien se consacre pleinement à son activité de conseil, partageant son expertise tant en France qu’à travers le monde.
Nous sommes enchantés de pouvoir discuter avec lui de divers sujets captivants. Tout d’abord, nous plongerons dans son parcours personnel afin de mieux le connaître. Ensuite, nous explorerons en détail son expérience dans la production de chanvre-cannabis. Mais ce n’est pas tout ! Nous embarquerons ensuite pour un véritable tour du monde, à la découverte des méthodes de production utilisées au Portugal, en Thaïlande, en Colombie et en Uruguay. Tout cela, bien évidemment, dans le contexte du cannabis médical et du CBD.
Enfin, Flavien conclura notre épisode en apportant son point de vue tranché sur l’état actuel de l’information relayée dans le monde du cannabis. Allons-y!
Flavien Casal : Du greffage à la canna – une vie au service des plantes
Un parcours singulier au-delà des frontières agricoles
Flavien Casal est un homme aux multiples talents qui vient apporter une touche d’audace à notre podcast. Père de trois enfants, il réside dans les splendides Alpes de Haute Provence, où il exerce depuis plus de 20 ans dans le domaine agricole. Sa spécialité ? Le greffage et le surgreffage de la vigne. En tant que membre d’une équipe internationale de greffeurs, il déploie ses compétences non seulement dans le domaine viticole, mais aussi dans le greffage d’arbres fruitiers et d’espèces ornementales.
L’aventure agricole et les voyages inspirants
Grâce à cette activité, Flavien a eu l’opportunité de voyager et de découvrir les subtilités de l’agriculture à l’échelle internationale. Il a ainsi pu constater comment apporter une véritable valeur ajoutée à ce métier souvent sous-estimé. Une situation qu’il juge regrettable, voire navrante. Parallèlement, ces voyages lui ont permis d’améliorer ses compétences linguistiques, une véritable plus-value pour ses projets futurs.
L’art de la distillation et de l’extraction – Le parfum des Alpes de Haute Provence
Mais Flavien ne s’arrête pas là ! Il est également le fondateur des Jardins de Flavien, une entreprise spécialisée dans le paysagisme et la reproduction de végétaux. Installé dans les Alpes de Haute Provence, région réputée pour être le berceau des plantes aromatiques en France, il s’est naturellement intéressé à la distillation et à l’extraction d’arômes et d’huiles essentielles. Sa passion l’a même conduit à occuper un poste d’assistant de recherche dans une station expérimentale, axée sur les plantes à parfum, aromatiques et médicinales.
Entre skate et canna – Une passion qui transcende les âges
Mais il ne faut pas se fier aux apparences sérieuses de Flavien. En effet, il a aussi une facette plus ludique : dans sa jeunesse, il était un adepte du skateboard. Bien que le poids des années se fasse sentir, il conserve une affection pour cette activité.
De la construction en chanvre à la découverte du CBD
Dans les méandres du chanvre industriel : L’ami pionnier et le béton de chanvre
Flavien raconte :
“Avant de plonger dans l’univers du CBD, je connaissais déjà le chanvre industriel. Cependant, ma rencontre avec le potentiel du cannabis s’est faite par le biais d’un ami nommé Ezekiel Lagié Chaux, que je salue chaleureusement. Il avait investi il y a une vingtaine d’années dans un grand mélangeur à chanvre et produisait déjà ce que nous appelons aujourd’hui le « hempcrete » (béton de chanvre). Ce matériau novateur était principalement composé de paille de chanvre broyée et de chaux hydraulique. À l’époque, cela représentait déjà une innovation majeure. Ce processus, appelé « canosmose« , avait été développé par un autre précurseur de la construction en chanvre, Yves Kune, que je salue également”.
La découverte du CBD et le tournant : Une nouvelle voie s’ouvre
C’est ensuite qu’un bon ami à lui, Aurélien, lui parle d’une nouvelle opportunité dans le domaine du chanvre industriel. Il lui fait part de cette fameuse molécule appelée cannabidiol, et nous sommes alors début 2014. Très peu de personnes en France avaient entendu parler de cette molécule à l’époque. Aux États-Unis, un mouvement avait déjà démarré avec la petite Charlotte Figi, qui avait été traitée avec succès pour ses crises d’épilepsie, notamment le syndrome de Dravet, grâce à cette molécule. Aurélien suivait de près toutes ces études et lui a donc informé de cette opportunité, en tirant le CBD à partir du chanvre industriel dont les semences étaient vendues par la coopérative Chanvre Agricole Française.

Un nouveau concept : Le chanvre aromatique provençal
Flavien explique :
Notre idée était alors de cultiver cette plante comme une plante aromatique, profitant des conditions climatiques de la Provence et de la composition de notre sol argilo-calcaire. Nous souhaitions produire un chanvre aux arômes intenses. Nous avions déjà cette vision orientée vers les arômes et les parfums. La Provence était donc l’endroit idéal pour réaliser cela. Nous nous sommes lancés et avons effectué un test sur un hectare de culture.
Des tests révélateurs et des saveurs envoûtantes
Dans cette première production, Flavien a réalisé une parcelle test d’un hectare, expérimentant différentes techniques de semis, densités et dates de plantation. Les résultats ont été stupéfiants. Les analyses de la matière végétale récoltée ont révélé des taux de CBD et d’autres cannabinoïdes exceptionnels, surpassant même ceux observés chez d’autres producteurs de chanvre à travers la France. Cependant, c’était l’aspect aromatique qui a vraiment attiré l’attention. Le climat ensoleillé combiné à la faible précipitation a donné naissance à un produit d’une qualité remarquable, dégageant des arômes captivants. Cette première expérience a ouvert de nouvelles perspectives et a posé les bases d’un voyage fascinant dans l’univers de la canna.
Les principes actifs restaient en arrière-plan
Dans des régions comme l’Aube, la Bretagne et la Bologne, les cultivateurs de chanvre se concentraient principalement sur la culture traditionnelle axée sur les graines et les fibres. En France, en 2014, environ 16 000 hectares étaient consacrés à cette culture chaque année. Cependant, l’accent était mis sur la production de matériaux plutôt que sur les principes actifs de la plante. Lorsque Flavien a participé à des conférences telles que celles de l’EIHA (European Industrial Hemp Association) en Allemagne, il a constaté qu’à cette époque, peu de Français s’intéressaient au CBD ou aux principes actifs du chanvre. La plupart des discussions portaient sur la fibre et les graines. Cependant, quelques pionniers, tels que Sébastien Béguerie, avaient déjà commencé à explorer ce marché émergent. Flavien a eu l’opportunité de se concerter et d’échanger avec ces premiers acteurs français, notamment en raison de leur proximité géographique.
Le cadre législatif, les découvertes étonnantes et les contrats de culture
Un nouveau défi à relever
Concernant les premières récoltes de chanvre CBD, le cadre législatif était clair, mais Flavien était curieux de savoir quelles démarches étaient nécessaires à l’époque. Après avoir récolté les plantes et fait analyser les produits, la question s’est posée : qui serait intéressé par l’achat de ces récoltes ? En Europe, il y avait très peu d’acteurs dans le domaine du CBD à ce moment-là, alors Flavien a tourné son regard vers les États-Unis, où le marché était en plein essor. Ils ont identifié des clients potentiels, leur ont envoyé les analyses de leurs produits, et quelques semaines plus tard, ces clients sont venus en Provence pour découvrir ces plantes aux taux de cannabinoïdes exceptionnellement élevés. La curiosité était grande et des contrats de culture prometteurs ont été établis.
Les contrats de culture, un nouveau départ
Les contrats de culture ont joué un rôle crucial dans cette nouvelle aventure. Les clients rencontraient les producteurs et leur proposaient un prix pour une certaine quantité de matière sèche de chanvre. Flavien et son équipe, étant des agriculteurs chevronnés, disposaient déjà des terres agricoles, des outils et des connaissances nécessaires pour réussir ces cultures. C’était le coup d’envoi d’un défi passionnant et la promesse d’un avenir prometteur dans le domaine du chanvre CBD.
Des analyses cruciales : Cannabinoïdes et terpènes
À la recherche du laboratoire idéal
Pour effectuer les analyses des cannabinoïdes et des terpènes, Flavien et son équipe ont fait appel à un laboratoire privé équipé d’un chromatographe en phase liquide (HPLC). Cet appareil d’analyse est capable de mesurer les différents cannabinoïdes présents dans la plante, lesquels se manifestent sous forme de pics sur un graphique. Ces analyses étaient essentielles pour quantifier avec précision les taux de cannabinoïdes contenus dans les plantes cultivées.
La quête du laboratoire parfait
À l’époque, trouver un laboratoire ouvert à réaliser ce type d’analyse était un défi en soi. Flavien et son équipe ont dû chercher et identifier un laboratoire privé disposant de l’équipement nécessaire pour mener ces analyses spécifiques. Finalement, ils ont trouvé un laboratoire équipé d’un chromatographe en phase liquide, permettant ainsi d’obtenir les résultats précis dont ils avaient besoin pour évaluer les cannabinoïdes et les terpènes présents dans leurs cultures de chanvre.

La transition vers le conseil : Un nouveau chapitre
Quand la production se fait compliquée
Après quatre ans de production, l’aventure s’est avérée extrêmement complexe. Sans entrer dans les détails, les défis rencontrés ont été si nombreux que Flavien a décidé de mettre fin à l’activité de production et de se tourner vers le conseil en tant qu’alternative. Cette transition a marqué un tournant dans sa carrière, mais comment s’est-elle concrètement déroulée ? Dans quelques mots, Flavien nous dévoile les coulisses de cette transition vers le conseil, offrant ainsi un aperçu captivant de cette nouvelle orientation professionnelle.
Depuis 2018 : Une nouvelle aventure
Depuis 2018, Flavien s’est lancé dans une nouvelle aventure en tant que consultant. Son expertise l’a conduit à parcourir différents pays, tels que le Portugal, la Thaïlande et bien d’autres encore. Mais qu’en est-il des différences en termes de production et de cadre légal entre ces pays ? Flavien partagera avec nous quelques-unes de ses observations sur les pays qui se révèlent être des terrains propices pour les producteurs, apportant ainsi un éclairage intéressant sur les diverses opportunités offertes dans ces destinations internationales.
La sortie de la « Grey Zone » : Direction le Portugal
De 2014 à 2018 : Cultiver en territoire flou
Pendant ces quatre années, Flavien et son équipe ont produit des dizaines d’hectares de chanvre, générant ainsi d’importantes quantités de biomasse. Cependant, le cadre légal entourant le CBD était beaucoup plus incertain avant 2018, souvent qualifié de « grey zone ». C’est dans le but de travailler dans un environnement plus serein que Flavien a pris la décision de sortir de cette zone grise. Originaire du Portugal, il avait déjà des contacts dans le pays qui se lançaient dans l’industrie du cannabis médical, avec les premières licences de production délivrées par l’organisme de régulation pharmaceutique portugais. Curieux de savoir ce qui se passait chez nos voisins, Flavien a entrepris une exploration pour travailler dans des cadres plus sécurisés, sans le risque de perquisitions et d’arrestations, une réalité que de nombreux acteurs clés du CBD en France connaissaient malheureusement. En 2018, un événement majeur a tout changé.
La Rencontre qui change tout et le voyage au Portugal
En 2018, Flavien a eu la chance de rencontrer Arnaud, un éleveur exceptionnel à la tête de la société Silicacite. Leur collaboration a pris une tournure décisive lorsqu’ils ont décidé de se rendre au Portugal ensemble. Là-bas, ils ont été embauchés en tant que consultants privés à temps plein dans une entreprise pharmaceutique à moitié portugaise, moitié canadienne, qui venait d’obtenir une licence de production. Cependant, cette fois-ci, leur travail était axé sur le domaine médical du cannabis. Ce changement significatif leur offrait une nouvelle perspective et les plaçait dans un cadre professionnel plus stable et sécurisé, éloigné des inquiétudes liées aux opérations en France. Cette opportunité unique a marqué le début d’une nouvelle aventure pour Flavien et Arnaud, les conduisant vers de nouveaux horizons passionnants.
Le passage au marché pharmaceutique : protocoles stricts et priorité au THC
Dans le domaine pharmaceutique, la production de fleurs destinées au marché nécessite le respect de protocoles extrêmement stricts. Pour mieux comprendre, il suffit de se tourner vers des entreprises pharmaceutiques de renom comme Sanofi, qui travaille en collaboration avec Francopia pour cultiver des milliers d’hectares de pavots destinés à l’extraction de la morphine pour leurs médicaments. La situation est similaire pour les licences d’exploitation de produits stupéfiants, où une fleur de cannabis destinée au marché pharmaceutique est produite. Dans cette entreprise, environ 85 % de la production est dédiée à la fabrication d’analgésiques puissants à base de THC, plutôt qu’au CBD. Bien qu’une petite partie de la production soit réservée au CBD, il est important de noter que l’industrie pharmaceutique reste principalement axée sur le THC plutôt que sur le CBD. Ainsi, les protocoles rigoureux et les normes de qualité élevées sont de rigueur dans cette branche spécialisée.
Le paysage du cannabis au Portugal : Contraintes pharmaceutiques et difficulté d’accès
Lutte pour l’accessibilité médicale
En ce qui concerne la consommation, la transition vers le marché pharmaceutique n’a pas apporté de changements majeurs. Dans ce cadre strict, tous les produits issus de ces sociétés ne se retrouvent en aucun cas sur le marché récréatif. L’accès au cannabis médical reste difficile, malgré les licences de production, car la distribution est soumise à de nombreuses contraintes. Aujourd’hui encore, il est compliqué de trouver du cannabis médical prescrit en pharmacie, bien que quelques établissements le proposent de manière épisodique. De nombreuses personnes se battent au Portugal pour rendre ces produits plus accessibles.
Exportation vers l’Allemagne
La production de cannabis au Portugal est principalement destinée à l’exportation, notamment vers l’Allemagne où les programmes de traitement à base de cannabis, THC ou CBD, sont bien établis dans un cadre législatif sûr et contrôlé. Grâce au travail acharné d’Arnaud, qui était un breeder pour la société Silicacite, des génétiques adaptées à ce marché ont été développées. Après de nombreux efforts, ces génétiques ont été approuvées par l’Infarmed, l’agence portugaise du médicament. Ainsi, les premières importations de graines ont pu être réalisées, permettant d’obtenir des phénotypes à fort potentiel après leur travail et leur sélection. La production portugaise reste donc essentiellement axée sur les besoins internationaux, avec des efforts continus pour améliorer l’accessibilité médicale et répondre à la demande croissante.
Le cannabis au portugal : Normes strictes et traçabilité essentielle
Investissements et labels
Le cannabis au Portugal continue d’attirer l’intérêt, en particulier des sociétés étrangères, en raison des lourds investissements nécessaires. Dans ce cadre réglementé, tout est normé et labellisé, avec des certifications telles que GAPC et GMP qui garantissent les bonnes pratiques culturales et environnementales.
Contrôle et traçabilité
Dans ce cadre strict, chaque étape de la production est surveillée et contrôlée. Les locaux de culture, de séchage et de transformation sont étroitement liés, empêchant toute contamination extérieure. Des mesures de sécurité strictes sont mises en place, avec des caméras de surveillance, des détecteurs d’empreinte et des formulaires d’identification à remplir à chaque porte.
Sélection rigoureuse et transparence
Pour travailler en tant que consultants dans une entreprise pharmaceutique produisant du cannabis médical, une sélection rigoureuse est effectuée. Des enquêtes sont menées et des antécédents judiciaires sont vérifiés pour garantir l’intégrité des acteurs impliqués. Une traçabilité complète des produits est primordiale, afin de s’assurer qu’ils puissent être attribués aux patients de manière fiable.
Un modèle pour le marché légal du cannabis
Cette approche réglementée et normalisée du cannabis médical au Portugal offre un aperçu de ce que pourrait être le marché du cannabis légal en France, en Europe et dans le reste du monde, y compris pour le CBD. Bien que la réglementation ne doive pas être aussi stricte pour le CBD, une harmonisation et une standardisation de la production de cannabis médical permettraient de limiter les problèmes et de garantir une meilleure qualité des produits.

L’Évolution internationale : Recherche génétique et expansion en Amérique du Sud
Limitations de la recherche en France
En 2018, lors de la rencontre avec Arnaud de Silicacite, une prise de conscience s’est faite quant aux limitations de certaines activités en France. Notamment, le développement génétique et la création de nouvelles variétés de graines étaient impossibles en raison des contraintes liées au catalogue européen et aux taux de THC autorisés. Les génétiques disponibles en France ne permettaient pas d’atteindre des concentrations élevées de CBD, contrairement à celles développées à l’étranger.
Expérimentation au Portugal et cadre pharmaceutique
Au Portugal, dans le cadre pharmaceutique, des recherches ont été menées sur des génétiques à haute teneur en THC, permettant de développer des variétés avec des taux élevés de CBD, tout en respectant les limites légales de THC. Cette expérience a ouvert la voie à de nouvelles possibilités de recherche et de développement.
Expansion en Amérique du Sud
Par la suite, Arnaud a entrepris un travail d’expansion en Amérique du Sud, où les licences de production sont plus accessibles. Cependant, il est important de souligner que malgré la facilité relative d’obtention de licences, des critères stricts sont toujours appliqués, notamment en termes de vérification des antécédents des demandeurs. Des pays tels que la Colombie et l’Uruguay offrent des bases législatives similaires et permettent des recherches à grande échelle.
La genèse des semences sud-américaines : Production à grande échelle et recherche génétique
Importance des semences et de la recherche génétique
Au cœur de l’Uruguay et de la Colombie, l’accent est mis sur la production de semences et la recherche génétique. La conviction profonde est que tout commence avec la graine, car c’est à partir de là que naissent les variétés de cannabis. L’objectif est de produire ces semences à une échelle industrielle, car la demande est immense. Il ne s’agit pas seulement de produire quelques milliers de graines, mais bien des millions. Cette production intensive est destinée à répondre aux besoins des deux marchés distincts du THC et du CBD.
Marchés distincts et utilisations spécifiques
Il est important de souligner que les marchés du THC et du CBD sont très différents et leurs utilisations spécifiques sont strictement réglementées. Le THC est réservé exclusivement à l’industrie pharmaceutique. Les graines produites dans le cadre du cannabis médical peuvent être vendues par les sociétés autorisées dans les pays où elles ont obtenu les licences nécessaires. Cela permet de garantir la traçabilité et la qualité des produits destinés à un usage médical contrôlé.
Quantité et diversité pour répondre à la demande
La production à grande échelle de semences vise à répondre à la demande croissante sur les marchés du THC et du CBD. L’objectif n’est pas seulement de produire en quantité industrielle, mais aussi de proposer une diversité de génétiques adaptées aux besoins spécifiques des consommateurs et des industries pharmaceutiques. Cela nécessite des efforts importants en matière de recherche génétique pour développer des variétés avec des profils de cannabinoïdes et de terpènes variés.
Le déménagement en Thaïlande pour la recherche sur le cannabis
En 2014, Flavien s’est lancé dans l’industrie du CBD en France. Cependant, après quatre ans, il s’est retrouvé contraint de s’expatrier à l’autre bout du monde pour se consacrer exclusivement à la recherche. Son objectif était de développer des graines naturellement plus efficaces. Cette décision l’a conduit en Thaïlande, mais pourquoi a-t-il choisi ce pays comme nouvelle destination ?
Les opportunités offertes par le marché du cannabis en Thaïlande
La Thaïlande a ouvert son marché du cannabis en juin 2022, d’abord avec le CBD, puis avec le THC. Cette évolution a été perçue comme les prémices de ce qui se produirait en Europe dans les années à venir. L’entrepreneur a saisi cette occasion de mettre en pratique son savoir-faire et de le partager avec un plus grand nombre de personnes. Dans ce contexte, deux cultivateurs faisant partie de son réseau se sont installés en Thaïlande depuis novembre dernier. Leur expertise en techniques de culture constitue une contribution précieuse pour le pays, où la majorité des produits sont cultivés en hydroponie, c’est-à-dire en intérieur sur des supports de culture spécifiques.
Les techniques de culture en hydroponie et l’optimisation des nutriments
La culture en hydroponie repose sur l’utilisation de supports de culture qui servent de substrat pour les racines des plantes. Par exemple, la fibre de coco, les billes d’argile ou la laine de roche sont utilisées pour créer un environnement où les nutriments sont soigneusement calculés et optimisés. Cette approche permet d’obtenir des rendements plus élevés et une meilleure maîtrise des apports nutritifs pour les plantes.
Les supports de culture en hydroponie : inertes et nécessitant des apports nutritionnels précis
En hydroponie, notamment en culture indoor, les supports de culture utilisés sont principalement la laine de roche, les billes d’argile, la fibre de coco, et autres matériaux similaires. Ces supports sont inertes et nécessitent des apports nutritionnels quotidiens, ajustés avec précision en fonction de la phase de développement de la plante. Les quantités d’engrais utilisées varient en fonction des besoins spécifiques de chaque stade de croissance. Cependant, l’approche adoptée par l’entrepreneur se rapproche davantage d’une approche naturelle, inspirée par les mécanismes de la nature elle-même.
La culture en supersoil : une approche proche de la nature
L’entreprise se concentre exclusivement sur la culture en supersoil, une approche basée sur un mélange complexe de différents composants. Un clin d’œil est adressé à la société Terralba, pionnière dans ce domaine en France. Le supersoil est un mélange spécifique comprenant notamment du lombricompost, des guanos (issus de volailles, de chauve-souris, etc.) qui possèdent chacun une valeur nutritionnelle propre, et qui enrichissent considérablement le substrat. De plus, des minéraux issus de roches volcaniques tels que l’azomite et la zéolite sont ajoutés, créant ainsi un environnement propice à la vie des microorganismes essentiels à la santé du sol.
Promouvoir un sol vivant et équilibré
La philosophie de l’entreprise repose sur la création d’un sol vivant et équilibré, favorisant les interactions bénéfiques entre les plantes et les microorganismes du sol. En intégrant des éléments naturels riches en nutriments et en minéraux, l’objectif est de fournir un substrat complet et nourrissant pour les cultures. Cette approche durable s’inspire des processus naturels et vise à réduire la dépendance aux engrais chimiques et aux techniques de culture intensives. L’entreprise considère que la préservation de l’équilibre écologique est essentielle pour une agriculture saine et respectueuse de l’environnement.
La culture en sol vivant : une approche naturelle et autorégulatrice
Flavien explique que lors de ses visites dans les dispensaires en Thaïlande, il a remarqué que les fleurs y sont produites en utilisant la méthode du sol vivant, également appelée living soil. Un sol vivant ne nécessite pas de nutriments externes. En effet, il suffit d’apporter de l’eau de bonne qualité, et tout se régule naturellement par la suite. Par exemple, le pH est régulé par le substrat lui-même, ce qui permet à la plante de puiser les éléments dont elle a besoin au moment opportun.

L’analogie avec le repas au restaurant : suivre le rythme naturel
Flavien utilise une analogie pour illustrer le fonctionnement du sol vivant. Il compare la manière dont nous mangeons au restaurant à la façon dont la plante se nourrit dans ce type de sol. Lorsque nous allons au restaurant, nous commençons par l’entrée, puis nous passons au plat principal et enfin au dessert. Nous décidons du rythme et de l’ordre des mets. Personne ne nous dit : « Maintenant, il est temps de manger le dessert. » Nous avons la liberté de prendre notre temps et de savourer chaque plat à notre convenance. Flavien considère que la nature est déjà parfaite et que nous devons simplement l’accompagner et comprendre son processus naturel.
Une vision d’ensemble plus juste et des résultats comparables au terroir du vin
En adoptant cette approche du sol vivant, Flavien estime que sa vision d’ensemble est plus juste et que les résultats obtenus sont sans comparaison. Tout comme les cépages du vin qui puisent dans les différentes couches de sol, comme le calcaire ou le schiste, pour développer pleinement leurs arômes, la plante bénéficie d’un substrat complexe et varié. C’est ce que l’on appelle la notion de terroir. Selon Flavien, en comprenant ce processus naturel et en l’accompagnant, il est possible d’obtenir des résultats exceptionnels, à l’instar de la diversité et de la richesse offertes par le terroir dans le domaine vinicole.
Les dangers de la focalisation excessive sur les taux de cannabinoïdes
Flavien exprime son mécontentement face à la sélection et au choix des produits par les médecins ou les professionnels qui prescrivent du cannabis médical. Selon lui, ils se sont trop concentrés sur les taux de cannabinoïdes, que ce soit le THC ou le CBD, en particulier pour les analgésiques, sans prendre en compte l’effet d’entourage. Il estime que donner un produit très puissant à une personne qui n’a jamais consommé de cannabis peut entraîner diverses réactions indésirables. Par exemple, certaines personnes ont connu de fortes crises d’angoisse ou des sentiments de paranoïa directement causés par la molécule de THC. Bien que ces produits aient peut-être réduit la douleur, ils ont été contrebalancés par des effets psychologiques désagréables. En conséquence, de nombreux lots ont été renvoyés au producteur en raison de leur inadaptation. Finalement, des lots moins concentrés en THC ont été sélectionnés, mais ils se distinguaient par un profil aromatique plus développé, avec de nombreux composés olfactifs.
Promouvoir une approche équilibrée et sûre du cannabis médical
Flavien considère comme totalement faux et dangereux le fait de se focaliser uniquement sur les taux de cannabinoïdes lors de la prescription de cannabis médical. Il souhaite contrer cette approche en mettant en avant les aspects de l’effet d’entourage et en soulignant l’importance des réactions individuelles et des effets psychologiques sur les patients. Il pense que les produits sélectionnés devraient être moins puissants en THC, mais offrir un profil aromatique plus riche, afin de réduire les effets indésirables tout en maximisant les bienfaits thérapeutiques du cannabis. L’objectif est de promouvoir une approche équilibrée, respectueuse de la santé mentale des patients et prenant en compte la diversité des réactions individuelles face à cette plante.
Les bienfaits d’un profil aromatique équilibré
Flavien constate qu’en réduisant la concentration en THC, voire en l’abaissant de moitié, les effets relaxants et apaisants du cannabis sont amplifiés. Ainsi, le potentiel analgésique est toujours présent, mais sans les effets secondaires indésirables associés à une plante très riche en THC. Il souligne l’importance de l’effet d’entourage, où toutes les molécules aromatiques jouent un rôle essentiel. Il remarque que la tendance actuelle est de parler de l’effet d’entourage ou du spectre complet (full spectrum), c’est-à-dire de prendre en compte l’ensemble de la plante et de considérer que toutes ces molécules travaillent ensemble pour nous aider.
L’intérêt de la distillation des huiles essentielles de chanvre
Flavien explique qu’en 2018, lui et Arnaud se sont intéressés à la distillation des huiles essentielles de chanvre. Arnaud a même fait construire un alambic mobile qui leur permet de se déplacer sur les parcelles des producteurs et de distiller leur production sur place. Cette technique spécialisée permet d’extraire les composants olfactifs de la plante de manière optimale. Leur approche vise à valoriser les molécules aromatiques du chanvre, afin de créer des produits qui offrent une expérience sensorielle riche et bénéfique pour les utilisateurs.
La distillation des huiles essentielles de chanvre pour les composants olfactifs
Flavien explique que la principale différence entre une huile essentielle et un extrait, tel qu’un extrait au CO2 supercritique ou à l’alcool, réside dans le processus de distillation à la vapeur utilisé pour les huiles essentielles. Lors de cette distillation, seuls les composants olfactifs sont extraits. Il mentionne des composés couramment connus comme le myrcène, le pinène alpha et bêta. Avec la technique de distillation à la vapeur, aucun cannabinoïde n’est extrait, car les cannabinoïdes nécessitent un solvant spécifique. Cette particularité est intéressante car elle permet d’observer les propriétés spécifiques d’une huile essentielle sans les cannabinoïdes. Il souligne également que chaque plante présente des complexes aromatiques très différents, avec en moyenne entre 150 et 200 composés aromatiques par plante, appelés terpènes.
La mise en avant des propriétés des terpènes
Flavien souligne qu’ils ont été parmi les premiers à s’intéresser à la distillation de l’huile essentielle de chanvre, dans le but de mettre en avant les propriétés des terpènes présents dans la plante. Plusieurs années après, des études confirment l’importance de ces terpènes riches et variés, ainsi que leur rôle pour notre santé. Il affirme que cela est devenu une évidence et met en avant l’importance de ces composés pour la compréhension et l’utilisation des propriétés bénéfiques de la plante de chanvre.
L’importance de préserver l’ensemble de la plante
Flavien exprime sa conviction qu’il est essentiel de prendre en compte l’ensemble de la plante plutôt que de se focaliser sur l’isolation d’une seule molécule. Il estime que lorsque l’on isole une molécule et qu’on la sépare de son environnement, elle perd souvent une grande partie de son potentiel. En se concentrant uniquement sur un principe actif, on oublie tous les éléments qui la composent et l’entourent, tout l’écrin dans lequel elle se trouve.

Le rejet des isolats et des substances pures
Flavien affirme ainsi ne pas du tout croire en l’utilisation d’isolats ou de substances très pures. Il mentionne une étude qu’il a lue de Manuel Guzman portant spécifiquement sur ces isolats très purs, notamment du CBD. Ces études ont mis en évidence certains problèmes, notamment au niveau du foie. Il trouve cela particulièrement intéressant pour les consommateurs, soulignant l’importance de considérer les effets globaux et les interactions complexes des composés présents dans la plante plutôt que de se concentrer uniquement sur une molécule isolée.
Une révolution dans les remèdes : Retour aux sources naturelles
Le génie de la médecine conventionnelle remis en question
C’est incroyable quand on réalise que depuis peut-être quatre millénaires, la médecine conventionnelle s’est appuyée sur des molécules pour obtenir des dosages précis et strictement contrôlés. Cependant, il semblerait qu’un mouvement de retour en arrière soit en train de s’opérer. Ce mouvement suggère que l’utilisation exclusive de molécules isolées n’est peut-être pas aussi efficace que l’emploi de substances plus complexes et naturelles.
La Nature, une alliée inattendue
Le cannabis, par exemple, est une plante qui s’adapte remarquablement à notre organisme. Si son impact dépasse le simple domaine du cannabis, cela pourrait révolutionner la médecine en général. Imaginez si d’autres plantes et substances, telles que le spectre complet d’une autre plante, le thym ou la lavande, révélaient également des bienfaits similaires. Il est fascinant de constater que quelque chose de naturel, que l’on fait pousser, récolte, et prépare en infusion, puisse se révéler plus efficace qu’une pilule blanche fabriquée en laboratoire.
Un bouleversement qui défie les normes
Ce constat renverse tout ce que l’on pensait savoir depuis près de 80 ans en médecine. Il nous force à remettre en question nos croyances et à explorer de nouvelles voies. Peut-être est-il temps de reconnaître que la nature détient des secrets précieux pour notre bien-être, que nous devons prendre en compte pour l’avenir de la médecine.
Des Agriculteurs Conscients et Soucieux du Naturel
Les agriculteurs avant tout
Les agriculteurs ne prétendent en aucun cas être des médecins ou des experts en la matière. Leur objectif est simplement de s’informer sur les avis des professionnels de la santé et de trouver des pratiques qui correspondent à leur façon de travailler, en toute conscience. Même si cela peut ne pas être la solution la plus rentable économiquement aujourd’hui, Flavien est convaincu que les consommateurs seront de plus en plus demandeurs de produits naturels, que ce soit à des fins médicales ou non.
L’importance de l’authenticité
Pour lui, il est primordial de ne pas tromper le consommateur en lui vendant un produit comme étant du CBD alors qu’il n’en est rien. Il est conscient que des produits de synthèse très purs, contenant du CBD, peuvent être achetés à bas prix en Asie. Cependant, ces produits ne sont pas de qualité supérieure. Bien qu’ils respectent les réglementations en vigueur en termes de taux de THC, ils peuvent présenter des risques pour la santé.
Des préoccupations légitimes
Flavien s’est penché sur des études, notamment celle de Manuel Guzman, qui mettent en garde contre une consommation régulière et quotidienne d’isolat de CBD. Ces études suggèrent que cela pourrait entraîner des problèmes hépatiques, notamment des blocages enzymatiques. N’étant pas des professionnels de la santé, les agriculteurs ne souhaitent pas prendre de risques en produisant ou en faisant produire des produits qui pourraient être dangereux pour les consommateurs.
L’alternative du spectre complet
En revanche, Flavien a remarqué qu’avec l’utilisation d’extraits full spectrum, qui contiennent une petite quantité de THC, aucun effet néfaste n’est observé. Cependant, la distribution de ces produits peut poser des problèmes légaux. C’est pourquoi il est essentiel de progresser intelligemment dans ce domaine. Ils prennent l’exemple de la Suisse, où il est possible de cultiver du chanvre thérapeutique contenant jusqu’à 1 % de THC sans effet psychotrope notable ni danger pour la santé publique.
Un cadre réglementaire urgent pour un avenir serein
Une nécessité pressante
Flavien reconnaît l’importance d’établir rapidement un cadre réglementaire solide pour permettre aux acteurs de l’industrie, et surtout aux consommateurs, de consommer en toute tranquillité. Il estime que c’est même une urgence. Malgré les progrès réalisés petit à petit, il pense qu’il est crucial d’aller dans la bonne direction et de sensibiliser les gens à certaines réalités. Malgré tout, il reste optimiste quant à l’évolution du sujet.
La santé comme priorité
Flavien espère ardemment que les choix de réglementation seront guidés avant tout par la santé et non par des intérêts politiques ou des facilités de mise en place. Il est convaincu qu’il est nécessaire de revenir à l’essentiel et de privilégier le bon sens. Il estime que plus que jamais, nous avons besoin de réfléchir ensemble, en impliquant tous les acteurs de l’industrie et les autorités compétentes. Il souhaite que chacun comprenne clairement les enjeux afin d’éviter les produits douteux au milieu d’autres produits de qualité. Le consommateur sera le premier impacté par ce manque de transparence et de cadre réglementaire.
Préparation pour l’avenir
Flavien revient sur son désir de travailler dans le domaine pharmaceutique. C’était une manière pour lui de se préparer à ce que l’Europe prévoyait dans les années à venir et d’être prêt lorsque la France délivrerait des licences de production pour le cannabis médical. Il souhaite être présent et avoir une expérience préalable dans ce secteur afin d’être plus efficace lorsque cela se concrétisera.
Une réussite audacieuse : L’intégration du supersoil et du thé de compost oxygéné
Un défi de taille
Flavien considère qu’une véritable réussite se mesure à la difficulté du défi relevé. Dans le domaine pharmaceutique, ils sont soumis à de nombreux protocoles régissant la production de cannabis, tels que les normes GMP (Good Manufacturing Practice) et GAPC (Good Agricultural and Collection Practices). Lui et son partenaire Arnaud ont réussi à intégrer avec succès leurs recettes de supersoil et le traitement au thé de compost oxygéné. Il invite les auditeurs à s’intéresser davantage au thé de compost oxygéné.
Le thé de compost oxygéné : Une méthode unique
Le thé de compost oxygéné consiste à mettre un mélange de compost dans un sachet de thé, puis à l’infuser dans une cuve oxygénée à l’aide d’un petit compresseur et d’un système de mobilisation qui envoie de fines bulles d’air pour maintenir le mélange bien oxygéné. Flavien et Arnaud ont réussi à intégrer efficacement cette méthode dans des modes de culture habituellement réservés à l’hydroponie. Leur vision était de rapprocher au maximum des méthodes de culture plus respectueuses de l’environnement et entièrement naturelles, tout en opérant dans un environnement ultra contrôlé et réglementé.
La culture en extérieur : Une différence notable
Ils ont également pu cultiver en extérieur, ce qui est leur préférence. Flavien mentionne que les plantes cultivées en extérieur, sous le soleil naturel, se développent différemment de celles cultivées en intérieur. Même entre une serre et une serre en plein air, où les rayons solaires sont altérés par un plastique ou un verre, il existe des différences notables. Ces différences se manifestent notamment dans le profil aromatique des plantes, avec l’apparition de molécules uniques en extérieur, qui ne se trouvent pas en serre, même en faible quantité. L’extérieur offre le profil aromatique le plus riche, avec des molécules inexistantes même en serre.

Une réussite qui repousse les limites
Flavien et son partenaire Arnaud ont réussi à repousser les limites en intégrant le supersoil et le thé de compost oxygéné dans des modes de culture plus conventionnels, tout en cultivant en extérieur pour bénéficier de profils aromatiques uniques. Leur réussite témoigne de leur engagement en faveur de pratiques agricoles vertueuses et de produits naturels de qualité, tout en respectant les réglementations strictes du secteur pharmaceutique.
Des modes de culture variés et passionnants
Flavien explique que selon le produit final recherché, il existe aujourd’hui différents modes de culture bien identifiés, qui présentent des caractéristiques très différentes. Il souligne l’importance que l’information se diffuse pour que les consommateurs puissent faire des choix éclairés. Certains pourront privilégier les produits cultivés en extérieur, sachant que ceux-ci offrent des terpènes plus riches mais moins de cannabinoïdes. D’autres opteront pour des produits en intérieur, où la concentration de cannabis est plus élevée et la qualité constante. Il y a encore tant à découvrir et à explorer.
Une compréhension globale de l’univers végétal
Flavien souligne l’aspect passionnant du monde végétal dans son ensemble, pas seulement le chanvre. Il affirme que cela apporte une compréhension globale plus pertinente. Dans leurs formations et accompagnements de culture, ils s’efforcent de faire réaliser aux agriculteurs l’importance de comprendre ce qui se passe à l’intérieur de leurs plantes, l’impact de la météo et des stress extérieurs. Leur objectif est d’intégrer cette vision globale dans le domaine pharmaceutique, ce qui n’est pas courant du tout. Au début, ils ont été regardés avec étonnement lorsqu’ils ont annoncé leur intention de le faire ainsi. Cependant, ils ont réussi à cultiver en extérieur au sein d’entreprises pharmaceutiques, mettant en évidence les différences et prouvant que des méthodes techniques et contrôlées peuvent être appliquées avec des produits naturels.
La technicité et la traçabilité des produits naturels
Flavien tient à souligner que la notion de produits naturels ne signifie pas qu’il n’y a pas de technicité ni de savoir-faire réel. Au contraire, tout est calculé et mesuré avec précision. La traçabilité est assurée de bout en bout pour tous les produits et composants utilisés dans leurs recettes de supersoil. Tout est suivi de manière rigoureuse et bien sûr, tout est 100 % organique. Cette approche garantit la qualité et la transparence des produits.
Une aventure agricole passionnante
Pour Flavien et son équipe, l’agriculture est une aventure passionnante qui permet d’explorer les possibilités offertes par le monde végétal. Leur objectif est d’allier technicité, qualité et respect de l’environnement dans leur travail quotidien. Ils sont fiers de pouvoir proposer des produits naturels cultivés avec soin et d’apporter une vision novatrice au sein du domaine pharmaceutique.
Le partage de connaissances pour une réussite collective
Flavien souligne qu’une belle réussite pour leur équipe est de voir un agriculteur qu’ils ont accompagné atteindre ses objectifs et adopter leurs méthodes de travail. Même si leur intervention devient moins nécessaire par la suite, cela n’a pas d’impact négatif sur eux. Au contraire, l’agriculteur les recommande à son réseau, ce qui ouvre de nouvelles opportunités et permet à l’équipe de s’agrandir. Ils avancent toujours dans une optique d’amélioration constante.
Le partage d’informations bénéfique pour tous
Flavien souligne que les réussites des producteurs qu’ils ont formés sont également bénéfiques pour tous. Ces agriculteurs diffusent à leur tour les connaissances acquises, permettant à chacun de profiter des avancées réalisées. De plus, les producteurs peuvent apporter des retours d’experts très riches, contribuant ainsi à l’apprentissage collectif. En formant les autres, Flavien et son équipe continuent également d’apprendre. Ils considèrent les échecs comme des opportunités d’apprentissage, et en travaillant avec d’autres, ils ont la chance d’apprendre à partir de leurs propres échecs ainsi que de ceux des personnes qu’ils accompagnent.
La confiance en la plante et le pouvoir du thé de compost
Le fruit de 10 ans de recherche et développement
Les thés de compost oxygénés, développés par la société Terralba, sont le résultat de plus de 10 ans de recherche et développement. Pendant cette période, ces mélanges ont été affinés et optimisés pour être plus efficaces sur différents types de cultures.
Un thé pour toutes les phases de croissance
Auparavant, des thés différents étaient utilisés en fonction des stades de croissance des plantes. Cependant, une découverte récente a changé cette approche. Désormais, le même thé de compost est utilisé de la croissance jusqu’à la floraison. La plante elle-même décide du moment où elle souhaite commencer par l’entrée, le repas ou le dessert.
Le thé de compost comme une information
Le thé de compost est comparé à l’homéopathie par son mode d’action. Il s’agit d’une information donnée à la plante. Lorsque les bactéries du thé de compost interagissent avec le supersoil, elles créent une harmonie. L’équipe agricole joue le rôle de constructeur de piste de danse, en mettant les danseurs en place et en envoyant la musique. La confiance est accordée à la plante pour qu’elle se débrouille.
Revoir la manière de penser et faire confiance à la plante
Au fil du temps, une nouvelle perspective s’est installée : il n’est pas nécessaire de tout contrôler et d’être excessivement précis dans les apports. L’équipe agricole a revu sa façon de penser et a décidé de faire davantage confiance à la plante et à son pouvoir. Cette nouvelle approche a conduit à de belles découvertes et à une relation plus harmonieuse avec la nature.
L’apprentissage continu et les bénéfices partagés
En formant les autres, l’équipe agricole continue d’apprendre elle-même. Ils considèrent que les échecs, les leurs et ceux des personnes qu’ils accompagnent, sont des occasions d’apprentissage. De plus, les réussites des agriculteurs qu’ils ont accompagnés sont également bénéfiques pour tous. Ces producteurs diffusent les informations apprises et apportent des retours d’experts précieux.
Une croissance mutuelle
L’équipe agricole se réjouit de voir des agriculteurs qu’ils ont accompagnés atteindre leurs objectifs et intégrer leurs méthodes de travail. Même si ces agriculteurs auront moins besoin de leurs services par la suite, cela n’a pas d’impact négatif. Au contraire, ces agriculteurs recommandent l’équipe agricole à leur réseau, ce qui génère de nouvelles opportunités. Ainsi, l’équipe s’agrandit et avance toujours dans une dynamique positive.
Faire de son mieux sans craindre l’échec
Le mantra adopté ces dernières années est de « faire bien et ne craindre rien ». Il est important de comprendre que nous ne pouvons pas tout contrôler et atteindre la perfection à chaque fois. Cependant, nous avons le pouvoir de donner le meilleur de nous-mêmes dans toutes nos actions. Peu importe le résultat final, nous pourrons être fiers d’avoir agi avec conscience, passion et énergie. Au fil des années, il est évident que les efforts consentis finissent par porter leurs fruits, même si cela ne se produit pas toujours immédiatement.
Pas de regrets lorsque l’on donne le maximum
En adoptant cette approche, nous pouvons éviter les regrets. En donnant le maximum dans tout ce que nous entreprenons, nous sommes assurés de ne rien regretter. Même dans les pires scénarios, nous aurons agi avec détermination et engagement. Nous pouvons avoir la certitude d’avoir fait tout ce qui était en notre pouvoir. Le retour sur nos actions peut prendre du temps, mais à la fin, nous saurons que nous avons donné le meilleur de nous-mêmes.
Merci Flavien pour cette discussion passionnante et enrichissante, qui ne manque pas de piquant ! Rendez-vous la semaine prochaine dans un prochain épisode qui promet d’être une véritable mine d’informations sur l’univers de la canna.