Myriam Joliot: 9 ans de trim de cannabis aux Etats-Unis

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Dans ce nouveau podcast, nous sommes en compagnie de Myriam Joliot qui nous parle du Colorado. Elle est podcasteuse sur sa chaîne qui s’appelle “Croquer la Vie”, un nom qui caractérise bien sa personnalité. Elle y partage ses voyages, et parle bien sûr de développement personnel. Myriam est aussi coach, danseuse et écrivaine, une vraie artiste, mais ce qui l’amène aujourd’hui sur Parlons Canna, c’est pour parler de cannabis. En effet, cela fait maintenant 9 ans qu’elle gagne sa vie aux Etats-Unis en faisant des saisons de weed. Elle appelle ça, les vendanges à la californienne. Sans plus attendre, découvrons comment a-t-elle réalisé son rêve américain.
Parles-nous un peu de toi
Je suis Myriam, j’ai 33 ans, et j’ai grandi en Charentes-Maritime. Quand on me demande je dis toujours que je viens de Bordeaux parce que c’est une ville célèbre pour ses vins. J’ai étudié à Paris et obtenu une licence en art chorégraphique. Ensuite je suis partie aux Etats-Unis comme jeune fille au pair. Je devais assurer un rôle modèle dans la maison, mais ça ne correspondait pas à ma personnalité. Finalement, je n’y suis restée que trois mois et j’ai dû reprendre l’avion.
Qu’est-ce qui te plaisais pas en France?
Il y avait l’envie de voyager, mais aussi parce que j’avais un gros problème de boulimie. Je travaillais à temps plein à côté de la fac à Paris pour gagner ma vie. Plus mon rythme était effréné, plus ma boulimie était compulsive. Ça me poussait à voler et à cacher de la nourriture, c’était devenue une vraie addiction. Dans ma tête, il fallait que je parte. Mais je n’avais que 21 ans et je ne pouvais pas juste prendre mon sac à dos et partir. Il me fallait quelque chose de safe, et jeune fille au pair c’était parfait.
Est-ce que tu parlais déjà bien l’anglais?
Non, je suis partie pour apprendre mais aussi parce que j’avais des rêves liés à la danse. Malheureusement, je suis rentrée assez vite et sans tune. Comme je suis plutôt du genre efficace, ce que je veux, je l’obtiens, mais là c’est l’échec. Je pense que j’avais besoin d’une grosse claque de la vie.
Qu’est-ce qui s’est passé ensuite?
Je suis rentrée me faire un peu de sous pour préparer mon master en étude théâtrale. J’avais tout mis en œuvre pour que ma vie reprenne son cours normal. Entre-temps, un ami sans papier à Venice Beach m’avait proposé de venir à Los Angeles. C’est un ami danseur avec qui j’avais déjà performer à Paris. Donc, je suis retournée aux Etats-Unis et je me suis retrouvée à faire le ménage dans une auberge de jeunesse pour être logée gratuitement. J’avais rejoint mon ami, et on a chanté et dansé sur le sur le front de mer à Venice Beach.

Master en poche
Et puis un jour, un mec m’a abordé et m’a parlé de la saison de la weed. Elle devait commencer en octobre, et nous étions en juin. Je n’avais que trois mois de battements avant le début de mon master. J’ai dû décliner sa proposition et retourner à mes études en France, mais nous avons gardé le contact. Deux ans plus tard, en 2013, j’ai eu mon diplôme. C’était la dernière fois que j’ai eu une maison. J’ai mis ma vie dans un sac à dos et je suis partie en Californie faire ma première saison de weed.
Ma première saison de cannabis
Les quatre premières années, j’ai fait du non-stop chaque automne, et un petit saut en France pour voir les copains en hiver. Le seul autre petit boulot que j’avais fait c’était avec les handicapés mentaux pendant les vacances de Noël.
La première saison, je ne me suis pas fait beaucoup d’argent parce que je n’avais pas beaucoup de contacts. Il fallait y aller tôt parce que la beuh est prête en septembre, et on la fait sécher en octobre. C’est à ce moment qu’ils cherchent des petites mains dans les fermes avant que le marché ne soit inondé. L’avantage, c’est que je suis habituée à vivre avec très peu. Par exemple, je suis allée en Inde et en Thaïlande, j’ai dormi dans des hôtels à 3 € par nuit et je n’ai dépensé pas plus de 4000 € en quatre mois. Quand je faisais la saison, je squattais aussi chez des copains à Los Angeles et sur la baie de San Francisco.
Comment se passe une saison de weed aux Etats-Unis?
Il y a vraiment toutes sortes d’ambiance. Personnellement, j’ai travaillé la plupart du temps dans des petites fermes. En général, la saison dure 2 à 3 semaines, 1 mois tout au plus. Quand toute la weed est taillée, la saison est finie.
Combien d’hectares de ferme?
C’est difficile à mesurer parce que dès qu’on arrive dans le nord de la Californie, c’est la nature à perte de vue. On peut acheter une propriété pour pas tellement de sous. Sur la plupart des spots où j’ai travaillé, on campe dans les bois ou dans les hills. Peut-être dans une petite cabane avec un chauffage à gaz, ou dans un camping car avec un peu de chance.
Comment as-tu choisi les fermes?
C’est le mec que j’ai rencontré à Venice Beach qui m’a mis en contact avec ma première ferme. La deuxième année, c’était grâce à un autre gars, qui est devenu mon mari aujourd’hui. Mais il m’avait trouvé des contacts avant qu’on ne se mette officiellement en couple.
Est-ce qu’ils acceptent tout le monde pour travailler là-bas?
Oui, il y a pas mal de trimmers français et de latinos argentins et espagnols. Tailler veut dire en anglais triming. Ils appellent ceux qui migrent pour la saison les trimmigrants.
En quoi consiste exactement le boulot de trimer?
Le triming, c’est la taille avec les ciseaux. On t’amène une branche de weed séchée et tu retires les têtes de cannabis. Ça s’appelle le bucking. Ensuite, tu remplis un grand bac de fleurs. En gros, le boulot c’est juste de couper les feuilles autour et de rendre la beuh jolie et prête à être vendue.

Ça ne se fait pas avec les machines?
Si, de plus en plus parce que les prix sont en train de chuter en Californie. Maintenant que le cannabis est de plus en plus légal, les gens qui avaient l’habitude d’acheter en Californie vont se servir dans d’autres états. Maintenant, je recommande moins de faire la saison là-bas. Les prix sont super bas. Je pense que c’est la fin d’une époque.
Tu as pourtant fait une super saison l’année dernière?
Oui, c’était le spot idéal. J’ai travaillé avec un couple d’amis et j’étais la seule trimeuse. J’étais nourrie, logée et je travaillais toute la journée. Ils avaient vraiment de la bonne qualité. C’est un détail important quand on est payé au poids. Quand tu as du cannabis bien résineux avec des grosses têtes, tu fais beaucoup de poids rapidement. J’ai travaillé en mode machine pendant plus de deux mois, 72 heures par semaine et 1 jour de off, ce qui m’a permis de gagner 17 000 dollars. En revanche, il y a des personnes qui travaillent sur des grosses fermes et qui ont du boulot pour deux ou trois mois. S’ils travaillent non-stop, ils peuvent gagner 30 000 dollars. Ça ne m’intéresse pas de travailler en équipe pour éviter les drames.
D’un autre côté ça peut être pratique pour avoir du boulot continu. Dans une petite ferme, il faut trouver un autre spot pour continuer la saison au bout de deux semaines. Ça ne me dérange pas car je suis minimaliste. Je fais en moyenne 10 000 dollars la saison, ce qui me suffit largement parce que je n’ai pas de loyer à payer. Ça m’a même permis de faire un énorme trip en Amérique latine, où j’ai fait beaucoup de stop. Pour moi, le transport ne coûte rien, et il y a des gens prêts à t’héberger gratuitement.
Tu voyages seule ou accompagnée?
Toute seule. J’ai une maman très hippie qui a aussi beaucoup voyagé en Europe et au Maroc. Même si c’était une autre époque, j’ai grandi avec l’idée que c’était possible. J’ai confiance en moi et en la vie. Aujourd’hui j’ai dépassé les 47000 km. Mon premier grand voyage c’était de Las Vegas au Connecticut.

Pourquoi le cannabis?
Quand l’opportunité de faire des sous s’est présentée, je me suis dit pourquoi pas. La vérité, c’est qu’avec un master théâtrale, les seules opportunités qu’on a sont des stages ou des boulots sous-payés. J’ai donc choisi de fuire ma boulimie. Je pense que la fuite au début ce n’est pas grave, c’est un instinct de survie. Pour l’instant je fuis, et peut-être qu’après je trouverai une raison dans mes voyages.
Qu’est-ce qui t’a amenée là-dedans?
Les copains, et évidemment ma mère qui faisait pousser des pieds de cannabis dans notre jardin. Au début, j’était plus une picoleuse. Je prenais parfois un petit joint mais sans plus. Mais j’ai continué à le faire en Californie à cause de l’ambiance avec les copains, et aussi parce que ça permettait à mon corps de ne plus sentir la fatigue quand je trime.
Comment fonctionne le marché du cannabis aux Etats-Unis?
La plupart des fermes sont encore illégales. Dans certains états, il faut avoir une licence de production pour être légal, mais les prix sont différents. Par exemple, en Californie, ça coûte un million de dollars contre quelques centaines de dollars en Oklahoma. C’est pour ça que les gens déménagent pour avoir leur licence, ou alors leur ferme reste illégale.
Est-ce possible de passer des produits d’un état à un autre?
C’est complètement illégal. Une carte des Etats Unis indique la légalisation pour chaque état, très utile au cours d’un grand voyage. Il faut faire très attention avec les extractions. C’est encore possible aujourd’hui de finir en prison pour quelques grammes. D’ailleurs, c’est pour ça qu’une partie du marché est illégale. Les gens préfèrent tourner un petit business que d’ouvrir un dispensaire où il faut payer cher en taxes. Pareil pour les consommateurs qui doivent acheter plus cher que chez un dealer.
Quels sont les risques pour ceux qui produisent illégalement?
Les flics peuvent débarquer et embarquer tout le monde. Avec un bon patron, il paie la caution et on n’en parle plus. Mais il y en a aussi qui profitent de la situation et savent très bien que les trimmigrants ont un avion à prendre au bout d’un moment. Ça arrive qu’à la fin, les patrons ne les paient et ils repartent les mains vides.
As-tu travaillé à la fois dans les fermes légales et illégales?
J’ai travaillé avec des amis qui ont leur licence mais je sais qu’ils continuent à faire du business sur la Côte-Est. Par ailleurs, les dispensaires n’achètent que de la production légale. Il faut donc avoir une autorisation, ce qui permet à l’Etat de récupérer des taxes.
On raconte souvent que beaucoup d’états se sont enrichis grâce au cannabis. Est-ce que tu le confirmes ou pas?
Je suis au Colorado, un état qui à la base est déjà assez riche. En revanche, en Orégon, effectivement, les gens disent qu’ils ont vu la différence de support de l’État pour les villes, les routes, les écoles, etc. L’Oklahoma aussi est un bon exemple. C’était un état où il n’y avait rien. Jamais je n’aurai pensé qu’il légaliserait le pot.

Comment le cannabis est-il distribué aux Etats-Unis?
Il est vendu dans les dispensaires. C’est un peu comme un petit magasin de tabac avec des accessoires pour fumer. Il existe différentes beuh vendues en paquets. Le truc typique du consommateur moyen c’est environ 3 grammes.
Est-ce que tout le monde peut acheter ou faut-il une prescription médicale?
Dans certains états, ce n’est que médical. Donc il faut une prescription mais c’est généralement facile à avoir. Par ailleurs, dans les dispensaires, avec une carte du docteur, il y a plus d’avantages comme des meilleurs prix.
Les dispensaires sont-ils indépendants ou sont-ils soutenus par l’Etat?
C’est comme n’importe quel business. Tu as ta propre épicerie, tu paies des taxes. Il faut bien se débrouiller pour avoir un bon dispensaire parce les amateurs de weed en Californie ne la fument pas si la qualité n’est pas top. Les californiens sont durs parce qu’ils ont poussé leur intérêt sur le THC à un niveau scientifique. Dans leur extraction, on peut se retrouver avec une wax à 85 ou 90% de THC.
Mais est-ce que ça ne crée pas une sorte de compétition?
Absolument! Dans les dispensaires, il y a une weed map en ligne où on peut checker les menus. Des tas d’informations sur l’aspect du pot sont indiquées: pourcentage de THC, noms de variétés, indica ou sativa, … Il y a une vraie traçabilité et des tests en labo.
Y-a-t’il une quantité maximum à acheter en dispensaire? Est-ce qu’on a le droit de fumer dans les espaces publics? Quelles sont les règles?
Oui, avec la carte du docteur, il y a une quantité limitée de comestibles qu’on peut acheter en dispensaire. Pour fumer en public ou à la maison, ça dépend des états. A New York et au Colorado par exemple, partout où on peut fumer de la cigarette, on peut fumer un joint. Paradoxalement, en Californie, pionnière du cannabis médical, c’est interdit même si tout le monde le fait.
Est-ce que le CBD existe aux Etats-Unis?
Oui, il y a un business dédié au CBD avec les huiles que j’utilise d’ailleurs, et ce sont de très bons produits. Le CBD est complètement différent du THC. On en trouve dans les dispensaires et dans les smoke shop, pas forcément avec de la weed. Par contre, il n’y a pas de magasin spécialisé exclusivement dans le CBD.
Est-ce qu’ils vendent aussi des fleurs de CBD brutes?
Une fois, j’ai trimé dans une ferme, et il y avait à la fois des fleurs de CBD et des fleurs de THC. Je suis quasiment sûre que les fleurs de CBD étaient destinées à faire des produits transformés. En revanche, je n’ai jamais entendu parler de fumer des fleurs.
Comment vois-tu évoluer le marché aux Etats-Unis?
Au bout d’un moment, ça va devenir légal de partout. Ce sera d’abord l’agl dans un état puis dans un autre et ainsi de suite. Certains affichent encore une réticence, donc il faudra attendre un petit moment.
Aux Etats-Unis, est-ce que les agriculteurs se sont adaptés à la production de cannabis ou de nouvelles personnes qui créent de nouvelles formes de production?
Toutes les personnes que je connais et qui font ça ne sont pas des agriculteurs. Ce sont des hippies, des gens qui n’ont pas envie d’avoir un travail normal, qui ne veulent pas de patron, des drogués,… C’est comme tout milieu alternatif où il y a des rêveurs, y en a qui ont perdu leurs rêves et qui se sont perdus dans la drogue en même temps.
En outre, la situation des agriculteurs en France et aux Etats-Unis est différente de par la taille du territoire. Moi qui l’ai traversé en 4 fois maintenant de long en large et à travers, j’ai vu des centaines de kilomètres d’espaces pour cultiver. En plus, les américains sont sédentaires depuis des siècles.
Ton regard sur le marché en France?
Comment est-ce qu’on peut être si en arrière sur les lois en étant entourés de pays qui ont au moins décriminalisé depuis longtemps comme le Portugal, les Pays-Bas, l’Espagne? Quand j’en parle avec les gens, ils ont du mal à comprendre l’arrogance française.
Tu as une expertise sur la partie wax. Peux-tu nous en parler parce qu’il n’y en a pas tellement en France?
Pour la wax, on dissout les cristaux de THC au butane. On met la beuh dans un conteneur, on presse le butane dessus, et il sort sous forme de liquide mais plus de gaz. Ensuite, on récupère ce liquide avec les cristaux de THC. Après, il y a tout un process avec la chaleur pour faire évaporer le butane du produit fini. C’est un process assez particulier de retirer tout le butane de la wax, mais aussi parce que le butane est dangereux.

Comment se consomme la wax?
Par inhalation. On pose la dab sur un support chaud et ensuite on aspire la vapeur de THC. C’est plus sain car il n’y a pas de combustion ni de production de CO2. Par contre, c’est plus violent. Les gros fumeurs peuvent mettre la moitié d’un gramme de THC dans une dab. C’est l’équivalent de quatre joints d’un coup.
Après la légalisation aux Etats-Unis, as-tu remarqué qu’il y a plus de drogués?
Non, il y a moins d’abus. En Californie par exemple, il y a tellement de jeunes qui ne fument pas même si c’est légal. D’ailleurs, c’est aussi comme une médecine alternative pour pleins de gens. Ça aide à ne pas abuser comme quand c’était illégal.
En France, la police perd beaucoup de temps dans les réseaux de distribution. Comment ça se passe aux Etats-Unis? Est-ce qu’il y a une insécurité grimpante?
Les flics perdent moins de temps pour des trucs comme ça. Ils ne sont pas là pour courir après ceux qui fument et ont plus de temps libre pour s’occuper d’autres choses. Ils ont plus de boulot au niveau du circuit illégal, débarquent dans les fermes et s’occupent du cartel mexicain qui est aussi très présent. On peut aussi se faire contrôler en voiture lorsqu’on traverse les Etats-Unis en voiture.
Qu’est-ce que tu vas devenir après 9 ans de saison de weed?
J’ai créé mon site internet et le blog Apprendre à s’écouter. Je pense écrire des articles en continuité de mon podcast. Il y aura des sujets sur comment apprendre à écouter son corps pour ceux qui ont du mal à lâcher prise. Quand on veut tout contrôler, on est valorisé par la société mais on peut aussi se mettre en danger. Les TCA sont des problèmes de contrôle. J’ai été en contrôle constant avec ma boulimie sans le savoir, et aussi dissociée de mes émotions et de mon corps. Sur le blog, je vais donner mes tips, des exercices d’apprentissage de la vie pour se reconnecter au corps et écouter son instinct. Le but étant de recommencer des coachings, créer une formation avec tout ce que j’ai appris et qui m’a aidé.
J’ai aussi écrit un livre intitulé Solla-Rose ou l’amnésie salvatrice. Solla-Rose est mon avatar. J’ai utilisé toutes mes histoires de voyage pour créer son histoire. Elle se lance sur la route pour savoir qui elle est parce qu’elle commence à être amnésique. On peut trouver le livre en ebook sur la Fnac et sur Amazon. Il faut passer commande pour avoir la version papier. J’ai aussi une petite maison d’édition, et j’ai fait la traduction du livre. En ce moment je suis à la recherche d’une maison d’édition anglaise.
Est-ce que le cannabis a eu un impact sur qui tu es aujourd’hui?
Je picole beaucoup moins, peut-être parce que je fume plus.
Le mot de la fin
“Ils l’ont fait parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible”
C’est une phrase que j’aime beaucoup et que ma mère me répétait souvent. Notre mental et nos croyances sont nos propres limites. J’ai fait plein de choses dans ma vie comme parcourir des dizaines de milliers de kilomètres en stop sans me demander si c’était possible ou pas. Parfois il ne faut pas se poser de questions ni écouter les peurs des autres. Il faut apprendre à s’écouter, à se connecter à son instinct, à son coeur, et sentir fort que t’as pas besoin de la raison pour essayer d’analyser comment faire les choses.
C’est sur ces paroles inspirantes que d’achève ce podcast. Stay tuned pour de nouveaux épisodes de Parlons Canna.