Kriska : des bonbons au CBD pour le kiff

ParlonsCanna
Ce nouvel épisode de Parlons Canna a lieu au salon du CBD Marseille. Au fond, on entend résonner la musique, des stars sont venues rapper. D’ailleurs notre invité du jour n’est autre que Kriska, alias Petit Kris. Après un long périple dans le monde de la musique, il se reconvertit dans le bonbon au CBD. Aujourd’hui, il est le patron de la confiserie Bouchard Dassault. Retour sur son parcours inspirant.
Histoire de la Confiserie Bouchard Dassault
Kriska est producteur de bonbons au CBD depuis un an. Son idée de départ était de construire une confiserie artisanale avec un nom bien français. Il l’a donc baptisée Confiserie Bouchard Dassault, un nom qui colle bien avec le CBD. La maison produit une tonne de bonbons par mois avec 6 goûts différents. Son entreprise est en plein développement, mais Kriska entend faire beaucoup plus que le géant Haribo dans le futur.
C’est un marché qui est émergent. Même si les bonbons ne sont pas bons pour la santé, le CBD permet de se déculpabiliser un minimum grâce au côté bien être qui contrebalance avec le sucre. Selon lui, c’est une révolution.
“On devrait avoir du CBD dans chaque bonbon”.
Qui est Kriska? Quel est son parcours?
Kriska commence son parcours dans la musique. Pendant 20 ans, il a tenu des bars et des boîtes de nuit. En 2017, il décide de se mettre au vert après la grosse claque que la vie lui a mise à la perte de son père. Il s’est dit que la vie ne se résume pas au travail, qui occupe alors 100% de son temps, et qu’elle mérite d’être vécue différemment. C’est ainsi qu’il se reconvertit au métier d’agriculteur. Avec l’aide de ses amis, il plante des légumes dans une ferme et les vend dans des restaurants de Paris. Il se spécialise dans les produits sains et la livraison sans chambre froide, et opère dans ce business trois années de suite. Gros passionné de cannabis depuis presque 20 ans, de nouvelles idées fleurissent dans sa tête. Il se dit pourquoi pas cultiver du cannabis en plein air comme les légumes? Cette époque était aussi marquée par l’émergence du CBD. Il décide alors de créer une structure de plantation pour avoir des comestibles.
CBD ou THC?

Kriska a toujours eu envie de faire partie de l’industrie du cannabis, sans attendre la légalisation du THC. Le CBD lui a permis d’avancer et de retrouver une culture et une ambiance à peu près la même. Premier fan des cannabis clubs depuis toujours, il a participé à certaines éditions et remporté un concours l’année dernière avec les bonbons au CBD. Pour en arriver là, il a élaboré la version finale des bonbons en Espagne avec un ami. Ensemble, ils ont testé le produit dans un cannabis club en Hollande, où il était plus simple de faire des bonbons à la weed. Ils se sont inscrits au concours et ont gagné haut la main. La recette qui leur a permis d’arracher la victoire est la même que celle des bonbons au CBD, mais avec du THC à la place.
Disclaimer: Le THC est dangereux pour la santé, et est interdit aux moins de 18 ans. Les bonbons au THC ont été faits dans un pays où c’est autorisé. La recette officielle des bonbons vendus en Europe reste au CBD.
Quelle est la meilleure technique pour des bonbons au CBD?
La confiserie Bouchard Dassault produit des bonbons 100% au CBD. En revanche, la production peut être itinérante. Kriska affirme qu’il est déjà en train de négocier avec les américains qui sont intéressés par sa technique, parce que sa recette de bonbons est différente de toutes celles qu’on connaît. Ainsi, les probabilités de faire du consulting dans un pays où il est possible de travailler du THC sont fortes.
En parlant de technique, il explique que les bonbons au CBD tirent vers le côté végan, sans sucre, et mettent en avant le bien-être. Il cherche à perfectionner la recette type Haribo avec les bonbons gélatines, en utilisant la gélatine de poisson à la place de la gélatine de porc. Ensuite, il a sourcé du sucre de très bonne qualité auprès d’un fournisseur haut de gamme de pâtisserie. Kriska affirme qu’il paie ses ingrédients cher mais qu’au final, il s’en sort avec des bonbons qui sont plutôt bons et qui sortent du lot. Certes, ils contiennent beaucoup de sucre, mais on retrouve le côté acidulé originel des bonbons de notre enfance. Selon lui, il ne s’agit pas d’un complément alimentaire, et on les mange avant tout pour le kiff.
Comment obtenir la recette parfaite?
Pour faire des bonbons, il travaille du CBD isolat. D’après son expérience, c’est plus stable, légal et sans trace de THC. En plus, il est possible de faire voyager les bonbons dans le monde entier. La spécificité de la confiserie Bouchard Dassault réside aussi dans la décarboxylation de l’isolat pour le mettre dans les bonbons. Il y a 6 ingrédients de base qui sont affichés derrière le paquet, mais c’est vraiment compliqué d’avoir un produit qui se tient au gramme près. C’est surtout une question de dosage et d’équilibre, et il leur a fallu deux ans pour trouver la recette parfaite.
Pourquoi le bonbon au CBD?

Kriska a choisi le bonbon parce que c’est fun et que tout le monde aime ça. En termes de business, le sucre est quelque chose dont les gens sont addict. Cependant, le fait de le présenter sous forme de CBD avec concentration élevée, fait qu’on en mange moins. Par exemple, on peut défoncer un paquet de bonbons Haribo en moins de 10 minutes, mais bizarrement, on se retient avec un paquet de bonbons au CBD.
Les bonbons au CBD de la confiserie Bouchard Dassault font du bien, procurent du plaisir, et sont bons à manger. Kriska dit connaître des gens qui travaillent debout toute la journée et qui en prennent pour se détendre. Parmi ses clients, il y a aussi ceux qui ont des problèmes d’endormissement.
“En soi, c’est un peu le même principe que les gouttes d’huile CBD, sauf que c’est plus récréatif et plus funky. Pas besoin de sortir une fiole en pleine rue, juste un petit paquet de bonbons et tu le manges”.
Quelle est la cible?
La confiserie ne fait pas de vente directe mais vend marque blanche au profit d’autres marques. D’ailleurs, beaucoup d’entre elles tiennent leur stand au salon du CBD. Le jeune entrepreneur s’explique:
“Vu qu’on est une usine, on n’a même pas eu le temps de développer notre propre marque parce que les clients en demandaient à chaque fois. Nous développons pour eux des logos et des recettes. C’est vrai que nous sommes encore une jeune entreprise et que nous n’avons pas encore trouvé le temps, mais peut-être qu’un jour nous vendrons nos bonbons à 100%”.
Family Grow : rencontre avec le chef
Comme il travaille pour les autres, il y a moins de monde dans sa team. En effet, Kriska a plus investi dans les machines. Tout est parti de sa rencontre avec le chef de Family Grow, Michael Belhassen, grâce à des amis en commun. Au départ, il produisait en petite quantité depuis son propre labo et avec quelques machines. Ensuite, Michael a validé son projet et lui propose une partie de son usine. Il part acheter des machines à Marseille et revient à Paris pour commencer à travailler. En gros, il a fabriqué une usine de bonbons, qui est encore petite, mais qui est en train de se développer. Aujourd’hui, la confiserie possède ses propres moules et se lance dans la personnalisation pour chaque marque. Toutes ces opportunités, elle les doit à Family Grow. Kriska voit l’enseigne comme une espèce de hub où on jouit des talents de tout le monde. Par ailleurs, l’usine possède une imprimerie qui leur permet d’imprimer leurs propres étiquettes et emballages. De plus, les marques achètent groupées, leur permettant de bénéficier de bons prix.
“Family Grow fait partie de la société. Ils ont des parts dans notre société comme nous pouvons avoir des parts dans d’autres sociétés via Family Grow. Finalement, on est tous des patrons, liés à la réussite”.
Retour rapide sur l’histoire de Family Grow
Les fondateurs de Family Grow, dont Michael Belhassen et le CEO de Philip Adams, savaient que le marché du CBD allait exploser. Mais en fait, il y a beaucoup plus de personnes intermédiaires que de gens qui veulent travailler directement le produit. Ils ont donc appliqué le même principe qu’il y a 10 ans avec la marque Liquideo. Kriska a repris le même concept, c’est-à-dire, plutôt que de vouloir créer une marque, il a acheté les machines et travaillé pour les autres. Au final, il espère devenir numéro un, comme Liquideo est numéro un dans toute l’Europe.
“Le but du jeu n’est pas de se créer sa propre marque mais que les bonbons soient partout. On veut que ce soit visible, grâce à nos amis chanteurs et influenceurs. Que ce soit sous Bouchard Dassault ou sous une autre marque, tout ce qu’on veut c’est que les gens mangent des bonbons. C’est allier le plaisir avec quelque chose d’utile pour la santé”.
Où trouver des bonbons au CBD?
On peut trouver des bonbons au CBD un peu partout en France, dans les shops CBD, chez CBD Grams sur internet, sous la marque Weedeo by Liquideo, etc. Il suffit de regarder derrière le paquet, où c’est marqué en tout petit “la Confiserie Bouchard Dassault”.
Le mot de la fin
Il faut continuer à avancer et qu’il y ait de plus en plus de salons. Nous devons aller vers la finalité, celle d’ouvrir le marché total du cannabis parce qu’en vrai ce serait intéressant pour tout le monde.
Pour en savoir plus sur le marché du CBD et du cannabis légal ainsi que les différents acteurs, retrouvez toutes les interviews sur Parlons Canna.